L'histoire :
Eloïse est en classe de troisième : au collège, elle ne fait pas partie de la catégorie des populaires. D'autant qu'en plus, elle est l'une des rares à ne pas encore avoir son monstre. A la puberté, en effet, chaque adolescent reçoit un petit monstre, qui éclot dans un œuf, et qui accompagnera son possesseur tout au long de sa vie. Un moment aussi attendu que redouté : plus le monstre est mignon, plus la côte de popularité de son possesseur augmente. Et Célie, la coqueluche de la classe, vient d'obtenir son monstre, un mélange entre un chaton et un panda roux. En bref, le plus mignon des monstres. Comme si elle avait besoin de booster encore plus sa popularité... En sortant de cours, Eloïse est rattrapée par Victor, un garçon pas très populaire, très amoureux de la jeune fille, qui refuse ses avances. Alors qu'ils discutent, ils sont pris au piège par deux grands ados, qui veulent les racketter. Une sale journée pour Eloïse qui rentre chez elle exténuée. Elle n'est pas au bout de ses surprises. C'est ce soir-là que son monstre décide de se révéler ! Quand elle le voit, elle pâlit. Il est horrible, il n'est pas mignon du tout... et il a des pouvoirs ! Elle est persuadée que c'est un mauvais monstre ! Un paria... Elle refuse de lui donner un nom, et choisit de le cacher aux yeux des autres.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enzo Berkati signe sa première bande dessinée et se lance dans le grand bain en tant qu'auteur complet, avec un titre qui s'adresse aux adolescents. Il nous plonge dans un environnement cartoonesque, inspiré du quotidien des collégiens, et y ajoute une pointe de fantastique. En effet, à la puberté, chacun reçoit un monstre, un compagnon sans pouvoir magique, qui les accompagne jusqu'à la fin de leur vie. Plus celui-ci est mignon, esthétique, plus son possesseur augmente sa popularité. Mais Eloïse va hériter d'un Mauvais monstre, un monstre pas mignon du tout, souvent associé aux personnalités maléfiques. Pire : celui-ci a des pouvoirs ! Dans sa bande dessinée, Enzo Berkati développe le concept de la puberté, qui nous fait changer, évoluer. Quelle personne voulons-nous devenir ? Pouvons-nous décider d'être gentil ou méchant ? Il explore l'ambivalence des sentiments, les extrêmes de l'adolescence. L'utilisation de monstres est aussi un élément qui permet de nous questionner sur la notion d'image, de beauté. Sur les standards de la beauté qui engendre de la popularité, ou à l'inverse du rejet. Le récit est parsemé d'humour, mais aussi de réflexions plus profondes. Ce premier tome dynamique pose les bases, le contexte et les personnages, mais aussi la trame centrale : une quête initiatique pour Eloïse.