L'histoire :
Maya, une fillette âgée d’une petite dizaine d’années, est sous la tutelle de son oncle Eugène, depuis que ses parents ont disparu avec un avion de ligne qui a… sommairement disparu des écrans radars. Elle vit dans l’espoir de les retrouver un jour. En attendant, elle se pose plein de questions sur le sens de la vie, sur le rapport de l’Homme avec la nature ou sur la métaphysique. Elle discute notamment de tout cela avec Eugène, mais aussi avec son copain de son âge Léonardo, un enfant intellectuellement brillant, passionné par le cosmos. Maya a aussi eu un terrible accident en traversant la route sans regarder : elle a été percutée par une voiture. Désormais dans le coma, donc inerte et apparemment endormie, elle reste consciente et entend tout ce qui dit autour d’elle, sans pouvoir réagir. Elle poursuit donc ses introspections philosophiques à travers les souvenirs de ses expériences ou de ses discussions. Et puisqu’elle a frôlé la mort, elle se demande si la lumière blanche qu’on voit au bout d’un tunnel en pareil cas est une construction sociale étayée par l’espoir et le désir d’y croire, ou une réalité. Elle se souvient aussi que dans les moments tristes, elle trouve du réconfort en s’isolant sur une branche d’un gros arbre. Cet arbre se met alors à lui parler par télépathie et à lui expliquer son propre fonctionnement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne sait plus trop où en est Maya, la fillette qui continue néanmoins de se poser tout un tas de questions sur son existence terrestre. A la fin du précédent volume, elle était entre la vie et la mort – un état plutôt cohérent avec la chose métaphysique – après avoir été renversée par une voiture, lorsqu’on lui a donné l’espoir de revoir ses parents vivants. Ce tome 2 débute par une sortie de coma trop elliptique pour être satisfaisante, et un retour aux questions existentielles, lors de discussions avec Eugène ou Léonardo. Pour autant, comme dans les récits patchwork qui mélangent flashbacks, flash-forwards et présent, on retrouve par interlude Maya sur son lit d’hôpital, plongée dans le coma, qui entend tout ce que ses visiteurs lui disent sans la possibilité de réagir. Et parmi ses visiteurs, il y a ses parents. Sont-ils donc bien vivants ? Maya est-elle sortie du coma ou imagine-t-elle qu’elle est sortie du coma ? Sommes-nous désormais dans les rêves semi-conscients de la fillette, un état qui permet de continuer d’interroger la vie, la place de l’Homme sur Terre, le rapport à la nature ? Bref, en auteur complet, Adam (oui, celui de Game over !) entretient l’ambigüité, afin de mieux installer dans la durée sa série d’introspections philosophiques hors du temps située dans la lignée des Peanuts, Calvin et Hobbes, Mafalda ou Pico Bogue.