L'histoire :
Otis est une jeune fille adolescente a priori comme les autres. Elle flirte avec les garçons, mais se sent étrangement tentée de mordre son compagnon lors d'un baiser fougueux. Son père disparaît régulièrement pour des parties de chasse dont il revient épuisé, le coffre de sa voiture parfois taché de sang. Impatient d'initier son fils à des rituels dont la jeune ado ignore la nature, il affirme qu'ils appartiennent à une confrérie qui mérite le plus grand respect, voire une certaine crainte. Tout ce que le deux enfants savent, c'est qu'un dénommé Oblast tient le rôle de maître d'un ordre protecteur pour leur famille, et que dans quelques jours aura lieu la fête de Loup Blanc, un événement de la plus haute importance. Otis croise chaque jour un chien loup au poil clair lorsqu'elle rentre de cours. Son père va bientôt participer à une nouvelle partie de chasse, et la jeune fille va coucher avec un garçon pour la première fois. Le jeune homme sera très surpris. Tout comme l'inspecteur Azedian qui cherche à éclaircir le meurtre mystérieux d'un garagiste et vient rencontrer le père d'Otis. Le courageux policier ne réalise pas dans quoi il vient de mettre les pieds...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle série pour le prolifique Jean Dufaux, qui annonce la couleur avec des personnages aux dents pointues dès les premières pages, dans un contexte actuel avec hommes d'affaires, policiers courageux et téléphones portables. Dans ce début de série, la vie d'Otis la jeune adolescente semble devoir rythmer l'aventure, tout autant que la nature des activités de chasse de son père. Cela promet un équilibre intéressant et une pointe d'originalité, même si le scénariste ne puise pas dans ses réserves pour construire les dialogues ou les voix-off, assez banals. L'association avec Olivier Boiscommun se révèle en revanche intéressante, le dessinateur cherchant une nouvelle fois un angle différent pour raconter cette histoire pleine de créatures à crocs, d'ambiances nocturnes et de transformations. Ses couleurs très personnelles, parfois vives et claires, parfois rouges sombre, donnent à ce début de saga une atmosphère spéciale et peu commune. Dufaux n'étant pas tombé de la dernière pluie, ce premier tome livre par ailleurs déjà beaucoup de choses, et réserve dans sa deuxième partie des scènes spectaculaires dynamisées par un dessinateur enthousiaste. Il s'inscrit néanmoins dans une veine grand-public sans grande prise de risque, et donc place pas mal d'attente sur le tome 2 à venir.
