L'histoire :
Prisonnier en fond de cale du magnifique submersible, Kim a tout perdu. Les documents qui pouvaient l’innocenter ont disparu dans l’abîme et il n’a plus d’espoir de retrouver son fils. Sur le pont supérieur du Nautilus, Nemo attend avec impatience de reprendre la mer et d’achever sa vengeance. Au même moment, à quelques milles de là, croiseur britannique et sous-marin russe sondent l’océan à la recherche du célèbre capitaine. Le moment est venu pour ce dernier de crier taïaut afin de lancer la chasse. Les machines du Nautilus sont enclenchées et le bâtiment se dirige droit sur un croiseur britannique. Le navire de guerre ne peut rien faire. Il se fait transpercer de part en part par la proue acérée du sous-marin. Alors que Nemo ajuste le second navire, un bruit sourd métallique se fait entendre dans la cabine de pilotage. Sur le coup, Nemo est surpris et pense qu’il a été touché. Mais une capsule de secours vient de quitter le submersible. Kimball vient de s’évader.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clap de fin pour cette très belle série. Les auteurs Mathieu Mariolle et Guénaël Grabowski dévoilent les clés de l’intrigue et c’est très justement mené. Le récit principal est fluide avec cette nécessité pesante, voire vitale pour Kimball O’Hara, de faire le bon choix. À l’instar de ce personnage principal, tous les protagonistes ont une face visible et cachée qui ajoute au scénario une dimension ambiguë, mais facilement compréhensible. C’est d’ailleurs l’une des forces de la série qui oppose Nemo et Kimball autant dans l’admiration que dans la haine. Par contre, le personnage de Jaya est un peu plus effacé dans ce dernier opus, ce qui renforce une fois de plus l’opposition entre les deux autres personnages. Quel plaisir de parcourir le fond des océans au bout de la pointe du crayon de Guénaël Grabowski. Dans un style réaliste, l’auteur embarque le lecteur à bord du magnifique submersible au style art nouveau. Dans la même veine que les deux précédents opus, le dessin est très joli avec un réel souci du détail. Le découpage moderne et dynamique s’adapte parfaitement au récit et apporte une agréable dynamique de lecture. Ce dernier tome clôt d’une élégante manière une bien belle série.