L'histoire :
Alors que la remise en marche du Nautilus est imminente, Jaya interroge par la force les villageois afin de retrouver la piste de Kimball O’Hara. Arjun, le fidèle second du capitaine Nemo, monte à bord avec un équipage réduit de quatre hommes. Le Nautilus est un joyau de technologie nécessitant peu de personnel pour réaliser les manœuvres. L’équipage maintenant au complet, il est temps de mettre le Nautilus à l’eau et de relancer les moteurs. Dans un vrombissement assourdissant, malgré son poids et sa taille gigantesque, le léviathan se libère de ses amarres et se déplace avec fluidité et souplesse sous l’eau. Kimball n’en croit pas ses yeux il navigue dans le mythique submersible. Alors que le Nautilus se déplace discrètement dans l’océan indien, un bip se fait entendre sur le système d’écholocalisation développé par Nemo. Le Nautilus a détecté un contact en surface. Nemo laisse la barre à Kimball. Il se déplace jusqu’au sonar et place le casque sur ses oreilles. Il n’y que peu de doute : le navire au-dessus d’eux a toutes les caractéristiques d’un navire de guerre, et dans ces eaux, il est anglais. Nemo décide de lancer le submersible à pleine vitesse pour éperonner le navire de guerre. Kimball ne peut pas laisser faire le vieil homme. Si le navire coule, la guerre sera déclarée. Il doit absolument le raisonner ou l’arrêter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mathieu Mariolle et Guénaël Grabowski sortent le second opus de la série seulement cinq mois après le premier. Le lecteur retrouve l’agent Kimball O’Hara sous la couverture du capitaine Paillole, agent français. Dans ce nouveau tome, les auteurs mettent l’accent sur Nemo et sur ses ambitions. Depuis la rencontre dans le premier tome, le personnage de Nemo semblait vouloir recouvrer sa liberté et en particulier son mythique submersible. Force est de constater que ses desseins sont beaucoup plus complexes à cerner. Le récit se charge de nombreux rebondissements qui complexifient l’intrigue sans pour autant perdre le lecteur en chemin. Une nouvelle facette de Jaya est mise à nu, plus violente. Il reste encore à savoir pourquoi met-elle toute sa hargne pour retrouver le personnage principal ? Le récit est complet, Mariolle met en place un échiquier où chacun des personnages pose ses pions et met en place une stratégie pour arriver à ses fins. Ce jeu de pouvoir entre les protagonistes est contextualisé dans un environnement géopolitique explosif entre deux grandes puissances militaires, à un cheveux de se déclarer la guerre. Le récit est finement mené pour maintenir une tension au fil des planches. Au niveau du dessin, Grabowski livre un album d’excellente qualité, sur la lancée du premier. Le trait est réaliste, les paysages sont superbes et le Nautilus dans son style Art Nouveau est réellement flamboyant. L’album est vraiment très beau. Ainsi, dans ce second tome de la série Nautilus, les auteurs maintiennent le suspens et n’hésitent pas à complexifier un peu plus les personnages. Le troisième et dernier tome L’Héritage du capitaine Nemo devrait donner l’ensemble des clés pour comprendre le dessein de chacun des personnages.