L'histoire :
Neige est désormais le paladin des « Douze », une confrérie qui espère sauver l’humanité et stopper l’hiver éternel qui a figé l’Europe. Pour se former à son futur destin, le jeune garçon parcourt les villes en compagnie de Père Tabac, afin d’acquérir les connaissances nécessaires. Cependant un jour où ils rentrent de Venise, ils sont attaqués par des mercenaires que l’on surnomme les « hors-clans ». Lorsqu’il reprend connaissance, Père Tabac découvre qu’il est dans un chalet au cœur d’un village de montagne où l’hiver a disparu et où le soleil brille. Son voisin, un colporteur du nom de Chantefable, lui apprend qu’il a été sauvé, tout comme lui, par des héloïms, les gérants de cet endroit qu’ils appellent paradis ou éden. Père Tabac n’a pas le temps de comprendre ce qui se passe, qu’un homme mystérieux habillé intégralement en blanc et cagoulé lui propose de l’accompagner au chalet médical où est soigné Neige. Sur le chemin qui le mène à Neige, Père Tabac fait connaissance avec l’homme masqué. Ce dernier prétend s’appeler Yahvé et explique qu’il porte une cagoule car personne n’a le droit de voir le visage de Dieu ! Après avoir pris des nouvelles de son protégé, Père Tabac retourne voir son voisin afin d’en savoir davantage sur ce soi-disant paradis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans le premier tome, la confrérie des douze cherchait à arrêter un ancien membre qui avait décidé de les combattre. Cette seconde histoire au cœur d’un hiver éternel nous fait découvrir un endroit qui semble échapper au fléau, via le personnage de Chantefable et celui de Père Tabac, un membre des douze. En parallèle, on suit également les pérégrinations de Northman, le numéro 1 de la confrérie, qui s’inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son collègue et de son protégé, Neige. Comme pour le précédent album, le rôle de Neige, héros de cette série des années 80-90, est encore très secondaire puisqu’il est dans le coma durant la majorité du récit. Néanmoins, le récit se lit avec beaucoup de plaisir en enchaînant efficacement les événements et passant adroitement d’une intrigue à l’autre. Les mystères se dévoilent petit à petit et le final donne véritablement envie de découvrir le troisième et dernier tome de ce second cycle situé en préquel de la série originelle. Aux dessins et aux couleurs, Frédéric Vignaux montre le même talent pour les décors enneigés que pour mettre en scène cet « éden » printanier. Avec en plus des personnages charismatiques et un découpage rythmé et dynamique, les graphismes apportent une vraie force à ce récit d’anticipation. Il ne reste plus qu’à patienter jusqu’à la sortie de Paradis perdu…