L'histoire :
Après avoir manifesté des pouvoirs psychiques phénoménaux, le jeune terrien Will s’est lancé à la recherche de ses origines. A l’aide d’une jeune fille Lolita, d’un vieux marginal Copeland, et comme guidé par une voix intérieure, il a rejoint une base souterraine secrète située sous le désert de l’Arizona. Une poignée de militaires a également pénétré dans ces souterrains, ainsi que le politicien Gordon Thomas, qui s’avère curieusement être le double génétique de Will. Or, voilà que la base est un vaisseau spatial high-tech commandé par l’énigmatique « voix » qu’entend Will. Et l’engin de prendre son envol avec tout ce petit monde à l’intérieur… Ce n’est qu’une fois dans l’espace que les militaires, Lolita et son beau-père, s’aperçoivent qu’ils ont quitté la terre pour une destination inconnue. De leur côté, après avoir neutralisé Will dans une cellule, Copeland et Gordon Thomas sont au poste de commandement du vaisseau. Ils font alors le point sur la mission qu’ils sont en train de remplir : sauver la planète Nova de son extermination, en y rapportant un couple d’humains génétiquement modifiés…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors voilà : si Will a des supers pouvoirs, c’est parce qu’il n’est pas humain. C’est un extraterrestre qui retourne sur la planète Nova pour sauver son espèce d’une extermination certaine. Il faut attendre le milieu de ce troisième tome pour que cette explication – qui s’est faite rudement attendre – sorte tout à coup de la bouche de Copeland, le protagoniste qui semble être la clé de tout. Un suspens est entretenu à condition d’être avant tout logique. Mais le scénario de série B de Pierre Boisserie tourne autour du pot et parait finalement bien poussif. La psychologie des personnages est médiocre et l’histoire s’en ressent, bourrée d’incohérences : certains ne s’aperçoivent pas qu’ils ont quitté la terre, les rapports entre Will, Gordon et Copeland ne sont pas crédibles et l’histoire d’amour-plus-fort-que-tout entre Will et Lolita permet les pires rebondissements. Seuls quelques aspects de SF (le wormhole) et le graphisme d’Eric Chabbert maintiennent l’entreprise à flots. A l’issu de cet avant-dernier volet, tout ce petit monde débarque sur Nova, prêt à affronter un ultime épisode qu’on espère de meilleure facture…