L'histoire :
Stéphane Legoadeck est LA star de Raymond. Non seulement il lui a fait gagner un paquet de tunes mais il lui a en plus sauvé la vie. Il est reçu par le boss qui ne cesse de le féliciter. Il lui annonce également que sa femme Nadège se remet bien de son combat et qu’il met les grands moyens pour la retaper. Malgré toutes ces bonnes nouvelles, Stéphane a la mine sombre. Il n’est pas dupe, il sait que Raymond se sert de lui et le jettera quand il ne sera plus performant. D’ailleurs, il ne tarde pas à lui proposer un nouveau défi : l’octofight champions league ! La crème de la crème des ancêtres, des combats à n’en plus finir, des centaines de combattants et des milliers de néo-ruraux assistant au spectacle et faisant monter les enchères. Stéphane sera son champion, celui qui le rendra immensément riche. Mais pour cela, il devra apprendre comment cerner l’ennemi. Il devra également s’entraîner dur pour mériter son titre. L’octofight champions league commence bientôt ; et s’il veut gagner, il va devoir travailler comme jamais. Le temps c’est de l’argent, c’est bien connu. Et quand on est en fin de vie, proche de combats mortels, le temps est compté...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Octofight, c’est cet ersatz complètement dingue qui mêle les genres et les thèmes à n’en plus finir. Une BD dessinée façon manga, qui met en scène des vieux en fin de vie, qui doivent se battre dans des combats sous forme de paris sportifs. On dirait un récit tout droit sorti de la tête d’un vieillard sénile ou sous acide ! Pourtant, le scénario est remarquablement maîtrisé, parfait équilibre entre scènes d’actions musclées, suspense prenant et rebondissements à vous couper le souffle. Ce tome 2 met encore plus la pression avec un climax de plus en plus impressionnant et un final mémorable. Tout est jouissif de bout en bout, même si le ton est bien cruel (nos pauvres petits vieux !). Les clins d’œil sont multiples et de tous horizons : de Pulp Fiction à Daft Punk, de Dragon Ball à la Ligue des champions de football, de Robocop à la Casa de Papel... les auteurs réinventent un monde futuriste qui garde encore des traces (voire des stigmates) de notre époque. Ça bastonne sévère et le style manga hyper accrocheur est d’autant plus coup de poing que ce sont des vieux qui s’arrachent les dentiers, balancent les déambulateurs ou arrachent un rein artificiel ! Qu’on ne s’y trompe pas, cependant : l’opus est loin d’être bourrin et au contraire, d’une finesse et d’une inventivité rares, doublées d’une maîtrise graphique impressionnante. La critique politique est violente, plus encore que les combats des octogénaires, et la satire incroyablement mordante. Le dernier tome promet d’être plus marquant, si c’est encore possible. Même si vous êtes atteint d’Alzheimer, vous n’êtes pas prêt d’oublier cette série !