L'histoire :
C’est le bordel total à Fessenheim. Maintenant que Stéphane a sonné la révolte et assassiné Raymond, ça canarde de partout. Les vieux tuent sans vergogne et tentent de se libérer. L’effet de panique se dissipe toutefois rapidement, les Neo-Ruraux ripostent rapidement. Des tireurs embusqués sur les toits font des ravages. Stéphane a le temps de plonger au sol mais il ne peut empêcher la mort de plusieurs de ses compagnons. Ça sent mauvais car au-dessus, ils font des dégâts comme au tir au pigeon. Les seniors paniquent : où sont les renforts que Stéphane avait promis ? Alors qu’il sent la fin venir, Stéphane a la surprise de voir les Neo-Ruraux tomber comme des mouches. Les renforts arrivent : les soldats du KFB (le Kommando François Bayrou) sont enfin là. Les Neo-Ruraux ne font pas le poids devant le nombre et le KFB s’empare rapidement des lieux et libère tous les octogénaires, fous de joie. Stéphane et Nadège ne sont pas au bout de leurs émotions : ils retrouvent enfin leur petite Bernadette qui se jette dans leurs bras. Mais les retrouvailles sont de courte durée. C’est au tour du gouvernement d’encercler les lieux...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Octofight, série déjantée et punchy, se termine sur ce tome trois. On avait laissé nos papys préférés en pleine crise et on se demandait bien quel allait être le dénouement. La surprise reste encore de mise avec l’apparition événement du Président de la République, un adversaire autrement plus coriace pour Stéphane. Et encore plus violente que les combats d’Octofight, la caricature se fait corrosive et terriblement amère. Tous les politiques en prennent pour leur grade dans cette vision de l’avenir cauchemardesque, à commencer bien entendu par Le Pen, mais aussi par le culte kitch de De Gaulle, le groupe improbable de terroristes dévoués à François Bayrou ou les visios trashs des grandes puissances mondiales. Tout ce petit monde va forcément conduire à une fin coup de poing, dans la droite ligne de tout ce qui a déjà été fait auparavant dans cette série. Un passage nous laisse toutefois un peu dubitatif avec la longue parenthèse qui pastiche le film Assaut de John Carpentier. L’hommage est malin et bien réalisé, mais il sonne vraiment trop comme un trip fan service. Malgré tout, la fin regorge de grands moments, notamment grâce à un dessin toujours aussi inventif et bourré de clins d’œil de Chico Pacheco. Ahhhh cette vision du président de la République : j’en ai mal à ma France, encore plus sûrement que si j’avais pris un coup de dentier de Déambulateur Ninja ! A l’image de ces octogénaires vraiment pas comme les autres, on aurait bien aimé que cette série remarquable soit éternelle !