L'histoire :
Wynn et Bogdan sont en mission de reconnaissance. Comme d'habitude, l'air est irrespirable, la pluie brûlante et il y a des explosions de toutes parts. Ils sont donc armés et protégés par leur armure high-tech. Alors qu'ils marchent en explorant les alentours, Wynn remarque quelque chose qui a bougé dans les parages. Bogdan se rapproche de la sombre corniche et finit par apercevoir deux yeux luisants qui les observent. C'est une des dernières créatures qu'il reste de cette espèce. Bogdan s'arrête et dégaine tout doucement. Il fait finalement feu, mais la créature a le temps de s'enfuir. Les deux soldats se précipitent à sa poursuite. La créature est blessée : elle laisse derrière elle des taches de sang. La piste est donc facile à suivre. Bogdan se dépêche et finit par arriver devant sa proie. Mais ce qu'il traque gît déchiquetée devant lui. Il n'a pas le temps de réagir, qu'une pluie d'acide tombe sur ses épaules. Il redresse la tête et une monstruosité se jette sur son casque. Wynn finit par arriver et comprend qu'il est trop tard. Bogdan n'est plus lui-même, il a le regard vide et vitreux. Wynn ne sait pas quoi faire : doit-elle lui tirer dessus pour mettre fin à son calvaire ou doit-elle le suivre ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir signé le retour de la série S.O.S Bonheur, le duo Stephen Desberg et Griffo signe une nouvelle série chez Glénat. Les débuts sont tout ce qu'il y a de plus prometteurs et assez classiques. On navigue entre les genres avec un mélange de science-fiction, de fantastique et de thriller. Desberg joue en effet sur des situations bien connues qui rappelleront moult œuvres célèbres, avec des fouilles archéologiques qui dévoilent un monstre, une créature parasite qui rentre dans le cerveau de ses victimes et bien sûr, l'éternel thème du voyage dans le temps. À tel point qu'on reconnaîtra sans trop de mal l'univers d'Alien ou la machine à remonter le temps de Septimus dans Le piège diabolique. La nouveauté parmi ces emprunts, c'est le mélange pour aboutir à quelque chose d'autre. Cela donne ce récit plutôt prenant, sur un rythme qui ne faiblit pas. Les personnages manquent peut-être un peu de densité, mais l'ensemble reste efficace et bien mené. La série idéale pour le style graphique de Griffo, puisqu'il peut alterner à la fois trait réaliste et imaginaire SF. Les planches sont belles dans les plans d'ensemble avec des décors travaillés et réussis, mais les gros plans sont nettement moins beaux et les personnages parfois figés. Ce bon divertissement vous aidera néanmoins à... tuer le temps.