L'histoire :
Après avoir retrouvé le crâne d’Ozbek, Laurence Dolan se rend à l’institut pour malades mentaux du Dr. Faucheux afin de restituer le précieux bien à l’unique malade des lieux. Ce sera pour elle la délivrance et la possibilité de retrouver son ombre. Et pour l’ « Ombre » d’honorer son marché en lui rendant Bernard, l’amour de sa vie, mort du scorbut lors du fléau qui s’abattit sur la ville. Parallèlement au XIXe siècle, le conflit ayant amené Del’Sorgia et Le Garrec à se battre en duel trouve son dénouement. Assuré d’être mortellement touché par la balle de son ennemi et rival, Del’Sorgia pactise avec son ombre, qui lui propose d’échanger son enveloppe charnelle contre une vie éternelle. Depuis, Del’Sorgia attend patiemment la délivrance et une possible résurrection grâce au crâne d’Ozbec et du sablier faisant parti des soutes du Solitaire. Cependant, au moment de lui restituer le crâne et le sablier, Del’Sorgia demande à Laurence de s’acquitter d’une dernière mission. Elle doit lui ramener le tableau représentant le Solitaire, qui appartenait à sa famille. Pour cela, elle doit retrouver M. Breteneau, retenu prisonnier dans l’ancien château de famille des Del’Sorgia.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après quelques (pénibles) égarements dans le monde du vaudou, la série est de retour sur les terres bretonnes. On retrouve donc nos protagonistes de la première heure et l’ambiance sombre et mystérieuse qui les accompagnait. Pour cet ultime épisode, Jean Dufaux revient à la modération dans l’usage du fantastique. L’intrigue s’achève avec ce 7e tome, au cours duquel l’habile scénariste maintient une certaine tension, bien que l’on sache par avance où il veut en venir. En effet, le système de narration est parfaitement maîtrisé, mais le dénouement est sans surprise. Cela dit, tous les indices accumulés lors des épisodes précédents se lient enfin et finissent par donner tout son sens à la quête de Laurence. Le dessin de Lucien Rollin revient à un meilleur niveau, extrêmement travaillé et bien documenté sur l’architecture bretonne. On s’imprègne d’autant mieux de l’ambiance humide et sombre du Solitaire. Rien n’est négligé dans cet épilogue, pas même la mise en couleur de Jean-Jacques Chagnaud. Les auteurs ont peut-être livré le meilleur album de la série.