L'histoire :
Paco en a assez de jouer au foot dans la rue et il ne supporte plus le sport au collège. Il faut dire qu’entre toutes les règles à respecter et les sports choisis (natation synchronisée, cheval d’arçon et step), Paco ne se fait plus plaisir en sport. Du coup, rien de tel qu’un handball libre avec des amis. Paco est sur-motivé, mais ses shoots ne sont guère puissants et sont finalement bien ridicules. L’équipe adverse mène donc facilement. Mais Paco et ses amis sonnent la révolte et reviennent au score. Il ne reste plus que quelques secondes : Pac fait une passe entre les jambes d’un adversaire et sa sœur Hazena jette le ballon en l’air, bondit et marque le but de la victoire ! Paco rentre chez lui, tout fier d’annoncer la nouvelle à son père. Pourtant, son père le gronde : Paco et Hazena sont faits pour faire du foot et ils n’ont pas le droit de gâcher leur potentiel. Paco est furieux et lance un défi à son père : s’il bat l’équipe de Nîmes au hand, il pourra faire ce sport l’année prochaine. S’il perd, il devra refaire du foot…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une nouvelle série jeunesse et sportive voit le jour chez Glénat, dans la collection Tchô l’aventure. Cette fois, c’est le handball qui est à l’honneur, mais la bande dessinée y intègre des éléments nouveaux, quasi fantastiques. Comme Foot2rue se passe en zone urbaine, ici c’est du hand de rue où tout est permis (ou presque). A l’image du Baskup Tony Parker, Paco doit affronter des joueurs qui ont presque des pouvoirs paranormaux comme l’équipe « Electrochoc » qui peut jeter de l’électricité en lançant la balle. Ce mélange de réalisme (avec le monde la jeunesse) et de fantastique est quelque peu déroutant. L’action se passe dans une île dédiée au sport et même les moyens de transport sont différents. On a donc de temps en temps quelques passages totalement délirants qui s’accompagnent assez mal du reste de l’histoire. C’est surtout le cas avec les actions de jeu : Daniel Narcisse (le célèbre handballeur français) n’a qu’à bien se tenir car ici, les enfants font des sauts de plus de dix mètres de haut et lancent des ballons presque enflammés. Le gardien asiatique se transforme même en un improbable Honda dans Streetfighter… Ce patchwork est toutefois mené tambour-battant, sur une mécanique d’intrigue répétitive et attendue. Ainsi, les matchs sont rigoureusement identiques : Paco et son équipe, des loosers en apparence, sont toujours dominés, mais ils parviennent constamment à revenir au score et à inverser le cours du match par des actions spectaculaires. Sans compter que les ficelles narratives sont vraiment très grosses : Paco, un très jeune garçon, parvient à reconstituer une équipe de hand très particulière puisqu’aucun de ses joueurs ne sait faire ce sport ! Paco lui-même sait à peine mettre de la puissance dans ses tirs, ce qui ne l’empêche pas de devenir un joueur exceptionnel... Le dessin est fidèle à cet univers assez particulier. Achile offre une prestation honnête et dynamique. Ce premier tome est bien abracadabrantesque et lasse à force d’actions répétitives et d’invraisemblances.