L'histoire :
De nos jours, lors d’un voyage au Seychelle, un paquebot de croisière fait naufrage, rempli de touristes. Quatre membres de la famille Quillon en réchappent : le père Xavier, l’ainé adolescent Yoann, la fillette Paola et le bébé Bénédicte, ainsi qu’une jeune femme militaire, Rachel. Réfugiés sur une île déserte, ils se débrouillent pour leur survie, tandis que le monde entier les croit morts… à l’exception de l’épouse et mère de famille, Anna, qui part à leur recherche. Après de longs mois de questionnements et de tergiversation sur l’île tropicale, les Quillon ont réussi à construire un radeau et ils ont pris la mer. Hélas, c’est le moment où Anna retrouve enfin leur île, en compagnie d’un jeune homme, Daniel. Sur l’île, Anna trouve émue la preuve de leur survie : des peintures avec leurs noms sur les parois d’une grotte ! Sur l’océan, le radeau se disloque. Chanceuses, Paola et Bénédicte dérivent d’un côté jusqu’à un littoral. Elles accostent sur une plage et sont prises en charge par des autochtones serviables. Sur l’autre morceau de radeau, le père Xavier se jette à l’eau et tente de rejoindre lui aussi le littoral à la nage. Yoann et Rachel dériveront quant à eux de longs jours en mer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et voilà la fin de l’aventure de la petite Paola et de sa famille, qui vivent une expérience exotique de naufragés inspirée du célèbre roman d’aventure de Daniel Dafoe, à quelques variantes près. Primo, contrairement à Robinson, cela se passe de nos jours, du côté de l’océan indien ; deuxio, la petite Paola n’est pas seule, mais accompagnée d’une famille dont tous les membres sont très attachants ; et tertio, il n’y pas d’anthropophage renommé vendredi. Evidemment, l’aventure est plutôt bon-enfant, car estampillée Tchô !, la collection de Glénat pour les 8-14 ans. Désormais complète et terminée, cette trilogie de Mathilde Domecq convient admirablement à ce public cible, en raison de son dessin simple et coloré, des nombreux périls et rebondissements, ainsi que des relations majoritairement bienveillantes qu’entretiennent les protagonistes entre eux. Or le récit est loin d’être niaiseux pour autant : les adultes peuvent aussi prendre du bon temps de lecture, à condition de faire abstraction de quelques petites invraisemblances (les retours sur l’île…). Ces dernières sont toutefois nécessaires pour accentuer le caractère truculent, touchant et l’empathie. Dans ce dernier volet, vous vous en douterez, tout est bien qui finit bien, après que chacun des membres se soient tous retrouvés séparés les uns des autres.