L'histoire :
Des femmes dénudées, des femmes habillées, des femmes d’hier, des femmes d’aujourd’hui, des femmes de demain, des femmes d’ici, des femmes d’ailleurs, des femmes sexy, des femmes normales, des femmes élégantes, des femmes friponnes, des femmes allumeuses, des femmes de face, des femmes de biais, des femmes de dos, des femmes à quatre pattes, des femmes dominatrices, des femmes soumises, des femmes impudiques, des femmes trop pudiques, des femmes peaufinées, des femmes en crobard, des femmes façon Moebius, des femmes façon Pratt, des femmes façon Delacroix, des femmes en couleur, des femmes en noir et blanc, des femmes qui aiment les bagnoles, des femmes qui préfèrent les motos, des femmes qui picolent du vin, des femmes qui picolent du café, des femmes qui jouent avec de l’eau, des femmes sportives, des femmes obscènes, des femmes qui font pipi comme les hommes, des femmes maladroites, des femmes qui aiment le billard, des femmes qui mettent un doigt dans la bouche, des femmes qui mettent un doigt ailleurs que dans la bouche, des femmes ont oublié un vêtement important avant de faire du vélo, des femmes avec des hommes, des femmes avec des femmes, des femmes qui prennent du plaisir, des femmes héroïnes, des femmes connues, des femmes inconnues, des femmes urbaines, des femmes folkloriques, des femmes au travail…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au terme d’une carrière d’artiste bien remplie, il y a des chances qu’on puisse affirmer que Milo Manara aime les femmes. Si vous aussi, ruez-vous sur cet épais et luxueux recueil de plus de 300 pages, qui compile quelques 319 dessins issus de ses œuvres, ou pas. A chaque page, un dessin de femme, mise en situation généralement dans une position affriolante, généralement totalement craquante, voire définitivement affolante, quel que soit le costume, l’époque ou le contexte. Evidemment, à l’exception d’une seule âgée (mais quand même sexy !), elles sont toutes jeunes et méga bien gaulées (toutes aussi avec des cheveux longs) et appartiennent toutes à la classe mannequin promue par le gabarit médiatique et marketing des 50 dernières années. On regrette cependant que cette aimable collection soit compilée sans le moindre mot, sans titre, sans date, sans référence aux œuvres ou à la destination du dessin. S’il s’agissait de ne pas « gâcher » les pages par du texte, un glossaire en fin ou en début de recueil aurait tout de même été appréciable. Parce qu’il faut tout de même un minimum de repères pour éviter de perdre la boule, les éditions Glénat ont découpé cette collection en grands chapitres : Icones, Itinérantes, Muses, Naïades, Girls next door, Ardentes, Stars, Globe-trotters, Héroïnes. Sachant que cette manière de trier est un peu floue (entre itinérantes et globe-trotters, la distinction est subtile…) et sans importance, un petit mélange ne se remarquerait guère. Et d’abord, quand on aime, on ne trie pas.