L'histoire :
Sébastien Melmoth avance doucement sur le chemin menant à une ancienne église dont le clocher a été détruit. En arrivant, il enfonce la porte et dépose sur le seuil un filet de sel. Il entre à l'intérieur et découvre un squelette dans une cavité. Une créature mi-humaine mi-tarentule géante cherche alors à le dévorer. Sébastien fuit et sort de l'église, poursuivi de près par le monstre qui, une fois passé la ligne de sel, se transforme en cigale. Sébastien la conditionne à l'intérieur d'un simple bocal. Il l'emmène alors au maire du village et se fait payer. Ce jeune homme n'est pas n'importe qui : il est détective de l'étrange et il possède a sa propre agence, Pépin Cadavre. Pour rentrer chez lui, Sébastien se rend à la gare, mais le chef de gare lui rappelle qu'il n'y a plus aucun train à cette heure. Une seconde plus tard, une locomotive entre pourtant à quai. Sébastien y grimpe et le train repart. A son bord, Sébastien croise Jupiter Escariotte, un individu qui lui offre un nouveau contrat : renvoyer dans l'autre monde le caramantran, un être qui n'était pas censé intervenir dans la réalité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis sa première BD, le scénariste Olivier Milhaud a toujours créé des univers originaux, à chaque fois fascinants. Après la cuisine (Le viandier de Polpette) et l'aventure (Agito Cosmos), l'auteur se penche sur le fantastique avec Pépin Cadavre. Le nom de cette nouvelle série est en fait le nom de l'agence dirigé par le héros, Sébastien Melmoth, un jeune détective habitué à mettre ses talents scientifiques et magiques au service de la chasse aux esprits ou aux autres phénomènes paranormaux. Dès les premières pages, Milhaud nous met dans le bain d'un univers riche et foisonnant d'idées, qui n'est pas sans rappeler celui d'Harry Potter. Par le biais de nombreux petits détails, le scénariste nous embarque dans une aventure exaltante dont le décorum permet à l'imagination du lecteur de vagabonder toujours plus loin. Entre les chats qui parlent ou le frigo servant de portail de téléportation, tout est bon pour assurer l'originalité à cette enquête qui se destine à un très large public. Pour illustrer l'ensemble, il fallait nécessairement un artiste inspiré et atypique. Découvert sur Prunelle, Cédric Kernel possède les qualités requises, un trait juste et simple, néanmoins tempéré par une colorisation étonnamment fade. L'univers est tout de même chatoyant et l'envie de le parcourir toujours plus grand. Pépin Cadavre fait donc une entrée remarquée dans le 9ème art et saura, à coup sûr, en ensorceler plus d'un.