L'histoire :
Avril 1789, au large des îles Tonga. Le Bounty, navire royal britannique, est chargé de ramener de Polynésie des plants d’arbres fruitiers destinés à nourrir les esclaves des colonies antillaises. Sur le trajet du retour, après cinq mois d’escale à Tahiti, une mutinerie menée par le second, Fletcher Christian, éclate au sein de l’équipage. Très vite, la majorité des marins restés fidèles au Capitaine Bligh est abandonné avec ce dernier à bord d’une chaloupe. Le bateau est désormais aux mains d’une poignée de révoltés et le premier commandement du nouveau Capitaine est de remettre le cap sur Tahiti et ce, même si c’est le premier endroit où la Royal Navy cherchera les mutinés. De fait, après avoir pris connaissance du journal du Capitaine Cook, Fletcher décide d’aller vers l’île de Tubaï, là où aucun blanc n’a encore posé le pied. Avec sa végétation luxuriante et un passage vers le nord-ouest, c’est l’endroit rêvé pour se cacher et vivre en paix pour un bon bout de temps. Après un long périple, les marins du Bounty font une première reconnaissance de la passe de Tubaï le 28 mai 1789 et se trouve face à des indigènes peu accueillants. Après des pourparlers avortés avec les locaux qui ont amené à une tuerie, Fletcher Christian et ses hommes débarquent sur l’île, tandis qu’à bord du navire, les esprits s’échauffent. En effet, certains marins ne veulent pas rester à Tubaï pour le restant de leur vie et préfèrent revenir à Tahiti...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Véritable fait majeur dans l’histoire de la Royal Navy, la mutinerie du Bounty a fait couler beaucoup d’encre et a fait l’objet de nombreuses adaptations plus ou moins romanesques. Avec Pitcairn L’île Des Révoltés du Bounty, les scénaristes Mark Earcersall et Sébastien Laurier reprennent le livre de ce dernier (La Bounty à Pitcairn) afin de mettre en avant la vie des mutins en quête de liberté et de paix. De fait, l’histoire va se concentrer non pas sur la mutinerie en elle-même, mais sur la volonté des marins de vivre en paix sur une île qu’ils ne connaissent pas. Et c’est cette recherche de nouveau départ et de construction d’une société nouvelle que les auteurs ont voulu mettre en place tout au long de du scénario. Du côté des dessins, Gyula Németh réalise un travail très correct avec des traits chaleureux et ce, malgré une mise en place très classique, qui manque parfois de peps. Cependant, le graphisme permet une lecture très fluide et colle bien aux ambiances exotiques du récit. Au final, ce premier tome de Pitcairn L’île Des Révoltés du Bounty basé sur le livre de Sébastien Laurier offre un nouveau regard sur la mutinerie du Bounty et sur la farouche volonté du second capitaine Fletcher Christian et des siens de vivre en paix sur l’île de Pitcairn. On attend la suite avec impatience !