L'histoire :
Namibie, de nos jours. L’écrivain à succès Eliska et son compagnon visitent une nécropole à ciel ouvert située sur une ancienne mine de diamants. De retour de leur expédition, Eliska est enlevée par des hommes qui l’appellent Elina Markopoulos. Sud Kalahari, 1878. Un jeune mulâtre prénommé Orphée, fait la rencontre de Jean-Etienne Châtelet, Baron de Colmery et aventurier. Tous deux partent rejoindre Kimberley, une nouvelle ville prometteuse pour qui cherche à s’enrichir. Après un éprouvant périple, les deux hommes arrivent au bord du gouffre de Kimberley, où se trouve un gisement de diamants. Ils découvrent un paysage désolant où les hommes se tuent à la tâche dans l’espoir de trouver quelques pierres précieuses qui leur assureront la prospérité. Pour être autorisés à fouiller le gouffre, les deux hommes doivent en acquérir les droits auprès de l’unique propriétaire des lieux, Mme Mahogan. Le soir venu, après avoir acheté leur concession, Orphée et Jean-Etienne découvrent toute la micro société qui anime Kimberley au sein d’un lupanar. Orphée croise pour la première fois Mme Mahogan et se sent immédiatement envoûté par cette dernière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bon courage à ceux qui voudraient s’attaquer à la série Poème Rouge. Même avec la meilleure volonté du monde et avec un maximum de concentration, on n’y comprend… rien ! Le scénario, complexe à souhait, voudrait nous amener sur les chemins d’une réflexion pseudo philosophique sur le temps et l’amour immortel. C’est peine perdue, Joëlle Savey n’a pas l’étoffe des grands penseurs et son scénario est tout simplement loupé. On ne perçoit pas le lien qui unit les deux héros à travers le temps. Ils n’en finissent pas de se courir après, du moyen âge à nos jours, s’aimant d’un amour éternel et impossible, et blablabla (lancez les violons). Cette histoire sans grand intérêt, n’est pas non plus sauvée par le dessin de Pierre Wachs (Le triangle secret). S’il possède un réel savoir-faire, le coup de crayon est difficile d’accès, à l’image du visage d’Eliska. Large bouche, yeux globuleux, cheveu noirs, la pauvre héroïne se rapproche de la sorcière plutôt que de la princesse éternelle. Si cela est fait exprès, le scénario n’en livre pas les clés. Si vous n’avez vraiment rien d’autre à faire ce week-end, vous pouvez vous lancer dans cet ultime épisode qui finit comme un cheveu sur la soupe.