L'histoire :
L’ours blanc Pol Polaire, ses enfants, leur oncle Bob et l’otarie Brigitte sont toujours à la recherche de la mère de famille disparue, Lili, en raison d’un accident de fonte des glaces. Au gré de leurs pérégrinations, ils se retrouvent à la barre d’un chalutier dans le Pacifique Nord. Mais ils essuient une violente tempête et leur navire s’échoue sur les récifs d’une côte. Tous ont survécu, mais Brigitte a disparu. La jeune Léa lui laisse un message, écrit avec un bâton sur le sable, au cas où… Le GPS de l’oncle Bob leur indique qu’ils se trouvent en Californie, à proximité de Los Angeles. Ça tombe bien, c’est leur objectif, ils sont persuadés que c’est là que se trouve Lili ! Ils grimpent la falaise littorale et tombe sur une route en bitume. C’est la première qu’ils voient un tel revêtement. C’est bien plat sous les papattes, très agréable… mais il y a des gros camions polluants qui passent sans cesse et manque de les écraser. Un vautour les observe en se léchant les babines : il aimerait bien faire son quatre heures de toute cette viande. Hélas, en tant que charognard, il lui faut d’abord trouver le prédateur qui va lui préparer le travail. Il s’en va passer un deal avec une connaissance, Imelda le puma. Puis il propose sournoisement aux ours blancs de les guider jusqu’à leur destination…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout en suivant un propos globalement écologique, la famille de l’ours blanc Pol Polaire poursuit son road-trip engendré par la fonte des glaces, à la recherche de la mère de famille disparue. L’autrice canadienne Caroline Soucy emmène cette fois la petite famille ursidée du côté d’Hollywood, où ils retrouvent effectivement enfin Lili, épouse de Pol et mère de ses enfants ! La narration se place à cheval entre l’histoire complète et l’aventure à sketchs / à gags. L’humour pratiqué n’est certes jamais fracassant, il est vraiment adapté au jeune lectorat, plutôt bon public. On sourit le plus souvent tendrement en suivant ces gros nounours tant appréciés en peluches par les enfants. Dans la réalité, quand bien même leur espèce est menacée (classée « vulnérable », elle pourrait s’éteindre avant la fin du XXIème siècle), ils sont de redoutables prédateurs sanglants. Par le truchement d’un dessin humoristique animalier régulier et académique, le gaffeur et maladroit Pol et sa famille se retrouvent ainsi à visiter Hollywood Studio au milieu des humains contemporains, sans que cela ne choque personne, à conduire des véhicules variés, à vivre des tas d’expériences rocambolesques et rythmées, prétextes à aborder les questions de la pollution ou de la préservation/réintroduction des espèces.