L'histoire :
Aux USA, une femme nommée Jacky Core dirige un mouvement puritain et fascisant qui ne cesse de monter en puissance. Cette pasteure gargarise ses troupes avec les interventions d'un mystérieux individu surnommé « le Charpentier », qui trucide tous les pervers et les communistes du pays. En Russie, la situation inquiète les dirigeants. La jeune espionne Vera dispose de qualités physiques et intellectuelles qui lui ont permis de se hisser parmi les meilleures du pays. Jolie et libérée sexuellement, elle vient tout juste de rentrer d'une mission à Kaboul, lorsqu'on lui annonce sa prochaine destination : les USA. Là-bas, elle devrait jouer les super héroïnes et servir de contre-propagande au Charpentier et au mouvement de Jacky Core. Vera n'est pas vraiment ravie mais elle finit par accepter les ordres. Elle sera désormais Alabama Jane, devra s'infiltrer dans la société américaine en faisant des petits boulots et, dès que possible, jouer les justicières. Son nom de code sera « Red SKin » !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Terry Dodson est un nom que les amateurs de comics connaissent depuis de longtemps. L'artiste a pour particularité d'illustrer la gente féminine comme peu et il collabore en permanence avec son épouse, Rachel, qui gère l'encrage. A la fin de l'année 2006, l'artiste avait tenté l'aventure de la bande dessinée franco-belge avec le diptyque Songes. Ce récit (son héroïne surtout) a marqué les lecteurs et a donné envie à d'autres scénaristes de collaborer avec l'américain. malgré son planning particulièrement rempli, de par ses travaux à rendre pour Marvel ou DC Comics, il s'est associé à Xavier Dorison pour cette nouvelle aventure. Le français est un grand amateur de comics. Sa série Les sentinelles n'est d'ailleurs pas très éloignée d'une sorte d'Iron Man situé en pleine première guerre mondiale. Red Skin pourrait se décrire comme un hommage au personnage de Black Widow, que certains ont pu voir au cinéma interprété par la pulpeuse Scarlett Johansson dans les films Marvel. D'ailleurs, à l'origine, Red Skin avait pour nom Red Widow. L'action prend place dans une Amérique puritaine qui s'est trouvée une sorte de héros malsain avec « le Charpentier », un type déguisé en amish qui tue les communistes et toutes personnes déviantes de ses propres valeurs. Pour lutter contre lui, c'est la Russie qui envoie une de ses espionnes, la sexy Vera, pour jouer les super héroïnes et s'opposer à cette menace fascisante. Xavier Dorison est d'ordinaire connu pour ses récits ciselés et passionnants. Or curieusement, sur Red Skin, cela ne prend pas. On a l'impression que le scénariste a voulu inclure un maximum de thématiques au détriment d'une véritable cohésion d'ensemble. On passe d'une scène à l'autre sans s'émouvoir ni trembler. Evidemment, les galbes sexys et ronds apporté par le trait de Dodson compensent largement, mais il est vraiment dommage que le récit ne soit pas au même niveau. On notera ceci dit, au niveau visuel, quelques cases manquant elles aussi un peu de finesse ou de détails, mais elles sont rares. Dommage, Red Skin avait tout de la série racée...