L'histoire :
Pourquoi mange-t-on de la dinde à Noël? Voilà LA question qui vous turlupine chaque année, comme toutes les autres volailles, canards, flamands roses et bipèdes... ; Que deviendront les douaniers dans une Europe sans frontières? Et bien, on se le demande encore... ; Concorde 270km/h ! L'oiseau supersonique devait révolutionner le transport aérien... ; le spectacle d'un Éléphant alcoolique est-il pour les enfants ? ; la mort annoncée des Petites surfaces face aux Grandes surfaces ; l'industrie nationale innove avec de Nouveaux monuments aux morts ; Pourquoi les curés vivent-ils si vieux?, à l'exemple du Pape ; L'interview d'un Français sans opinion ou la misère annoncée du sondage ; la conception populaire du Néant ; la gageure de la Priorité (donnée) aux transports en commun ; ou encore le malheur des égarés en montagne, car Pas de fric, pas de sauvetage ; etc.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'était encore l'époque de la presse bande dessinée triomphante, avant et après 1968, le temps d'une parenthèse à laquelle feu Jean-Marc Reiser – dit aussi Roussillon – participa entre deux aventures d'Achille Talon ou de Valérian. Alors largement dédié « jeunesse », le journal Pilote et son directeur René Goscinny accueillent en effet le trublion après la censure du magazine satirique Hara-Kiri – et avant qu'il ne passe chez Charlie... D'aucun aurait dit que l'artiste dessinait comme un gosse. Et à bien y regarder, finalement, dans l'approche graphique amusée et l'esprit – cinglant ! – Reiser avait, de fait, sans doute tout du « sale gosse ». Tel un enfant, il savait être perspicace, quelques fois tendre mais néanmoins souvent cruel. Tel un sale gosse, le satiriste tapait là où ça faisait mal ! Au travers de cette somme de près de 260 pages, le lecteur passionné revisite l'actualité d'années où Sedan et Reims se disputaient le titre de champion de France de football. Où la remise en question de l'ordre moral incarné par le vieux général enfanta du mouvement hippie. Dynamitant les pages d'un trop sage journal, les planches de Reiser croquent la société avec humour et à propos. Tout y passe, des indécis « sans opinion » au déjà célèbre plateau du Larzac. L'occasion de se rendre compte que sur le fond, rien n'a vraiment changé, même si l'histoire semble s'être accélérée. Une vraie source d'inspiration en un monument d'album, en N/B, puis en couleurs. Alors s'il vous reste quelques économies et cadeaux à faire...
