L'histoire :
La première automobile de la célèbre marque française a été créée par les frères Louis et Marcel Renault en 1898, tous deux excellents pilotes. La Type K est dotée de quatre cylindres et seize cv. Sorte de voiturette, la Renault tente tout de même de concurrencer les Mercedes, Mors et Panhard à la course. En 1902, Renault participe à la course Paris-Vienne. Au départ, la marque a du retard sur les bolides concurrents. Cependant, la course devient âpre et périlleuse en Autriche avec des chemins dangereux et caillouteux. Marcel Renault se hisse à la septième place et la Type K 147 finit par gagner la course. Une leçon qui montre qu’une voiture doit être rapide, mais aussi légère et maniable. Cette victoire annonce un avenir doré pour Renault. La 40 cv est la voiture la plus rapide du monde avec des vitesses moyenne atteignant les 190 km/h ! Malheureusement, la Nervasport, nerveuse et puissante, connaît un accident en 1934. Renault ne cesse de progresser et s’associe avec Turbomeca. Les Renault ont maintenant des turbos propulseurs. L’étoile filante pousse une pointe jusqu’à 322 km/h ! La Berlinette apparaît dans les années 70, tandis que les Alpine brillent au Mans. L’usine à Viry-Châtillon travaille tant et si bien que le constructeur finit par remporter les 24 heures du Mans. Renault entre alors dans une nouvelle aventure en 1977 : la Formule 1 !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voici un album qui retrace partiellement l’historique de Renault. L’évolution de la célèbre marque automobile est résumée dans les grandes lignes à travers le détail de ses plus grandes créations : la Type K, les R8 Gordoni, les Alpine, la R5 Rallye, l’étoile filante… L’album n’est pas vraiment une bande dessinée, puisque textes et dessins sont séparés. Conçu comme un album souvenir, la graphie est maladroite, comme s’il s’agissait d’un enfant qui écrivait les mémoires de Renault. Christophe Merlin y ajoute des dessins illustrés sur les personnages ou les véhicules qui ont fait vivre l’entreprise. Les couleurs pastel chatoyantes masquent mal le côté rigide du trait de l’auteur. Les visages et les situations sont très figés et manquent singulièrement de vie, sans compter les irritantes onomatopées qui miment le « vroum vroum » de la voiture. L’ouvrage est bien plus pédagogique qu’esthétique et Merlin se plaît à enchaîner les références. On aborde les grandes dates évènementiels chez Renault, mais relativement peu l’aspect mécanique. Le début est assez détaillé, sur les types de moteur et de carrosserie, mais les termes techniques (réservés aux initiés) disparaissent très rapidement. On laisse alors place à des dates : les grands exploits au Mans, puis en Formule 1 avec notamment Alain Prost ou Fernando Alonso. Le problème, c’est que tout est raconté sans réelle passion ; le côté scolaire du texte et du dessin finit très vite par ennuyer. De plus, l’album est un hymne un peu « chauvin » qui encense Renault, mais qui en oublie les autres grandes marques. Le tout sent le cours d’école et l’image d’Epinal, même si l’album a le mérite de ne pas être trop didactique ni trop obscur. Sortez vos copies et notez en titre : « Renault sans limites » !