L'histoire :
Marseille. Léo, handicapé physique, et son frère Alex, s’amusent à fabriquer un avion en papier qu’ils envoient du haut de leur appartement. Le rêve de Léo, c’est de pouvoir un jour voler. Les deux garçons descendent pour retrouver leur avion. Ils prennent l’ascenseur, Alex poussant le fauteuil de Léo. Une fois en bas, ils tombent sur une bande d’ados foncièrement méchants qui écrasent leur avion et empruntent le fauteuil de Léo pour faire un tour. Ils leur restituent leur fauteuil avec la roue voilée, ce qui leur vaut quelques remontrances de la part de leurs parents. Le lendemain, Manu, le père Léo, emmène son fils au centre d’accueil spécialisé où il a été placé. Léo retrouve ses deux meilleurs amis, Sophie, une jeune trisomique et Hicham, un autiste. Pendant ce temps-là, Fabrice discute avec Manu et lui annonce que l’association Les Chevaliers du ciel va bientôt passer dans les locaux du centre. Cette association propose chaque année à des enfants de vivre un baptême de l’air. Le rêve de Léo pourrait finalement bien se réaliser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quand la bande dessinée se fait sociale et solidaire, cela donne un album plein d’ondes positives : Rêves de gosse. Bien qu’il s’agisse d’une pure fiction, cet ouvrage s’inspire pleinement de la réalité. L’association Les chevaliers du Ciel qui organise chaque année, au mois de mai, une opération baptisée Rêves de gosse, bénéficie de l’agrément du Ministère de l’Éducation Nationale. À cette occasion, des enfants de tous horizons, qu’ils soient valides ou handicapés, peuvent réaliser leurs rêves de voler en effectuant un baptême de l’air. Ici, l’histoire de Léo, Alex, Sophie, Hicham, Victor et Sébastien, racontée par Pierre-Roland Saint-Dizier, est totalement fictive mais s’inspire de faits réels. Il respecte le cahier des charges mais n’hésite pas à montrer la méchanceté (gratuite) de certains enfants et le rejet de certains adultes vis-à-vis du handicap, le plus souvent par un manque d’éducation ou de pédagogie. C’est volontairement manichéen (avec une pointe angélisme ?), mais cela a le mérite de montrer que la différence n’est pas un handicap mais, au contraire, une force. Le dessin de Franck Perrot est agréable et colle parfaitement à cette belle histoire, dont on peut découvrir les coulisses avec les deux pages de bonus en fin d’album. Les fans purs et durs de bandes dessinées passeront sûrement leur chemin. A faire lire aux enfants pour les sensibiliser au handicap et leur montrer que tous les rêves peuvent s’accomplir, si l’on y croit dur comme fer !