L'histoire :
Ifrit le jeune humain et l'équipe constituée de Kodiak, maitre Milhuis, Nyx et Thélème ont pris la route sur les ordres du roi Artus, pour tenter d'aller neutraliser la menace qui pèserait sur le royaume. En chemin, Struzzo s'est joint à l'expédition, matérialisant le soutien d'un autre clan animal. Mais sur la terre inconnue ornée d'immenses statues d'éléphants où le bateau a jeté l'ancre, le jeune prince Kodiak se réveille prisonnier d'une tribu dirigée par un tigre. Le reste du groupe est poursuivi puis en partie fait prisonnier par une troupe de crocodiles du royaume de Tula-Cham, Struzzo est menacé d'un sacrifice rituel, tandis que la belle Thélème retrouve presque par miracle son ami d'enfance. Pendant ce temps, dans le Royaume des Ours, le roi souffrant a été remplacé par son frère Kermodes, qui tient sous contrôle Vassilissa, l'ourse blanche trop proche du roi depuis que la reine est morte. Il consulte l'augure qui affirme que la soi-disant menace humaine décrite par Ifrit n'est pas réelle. Mais là encore, il refuse de le croire. Kerodes ne se fie qu'à son instinct, le royaume vit une tension sans précédent, tandis que l'expédition semble devoir affronter de nombreux périls avant son hypothétique destination.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce deuxième épisode semble fixer plusieurs aspects de cette nouvelle série pleine de fantaisie, de monstres et de personnages animaliers. Le public ciblé semble se recentrer sur les jeunes lecteurs, avec une mise en scène très disneyenne, et un tome entier constitué de périls successifs que les héros affrontent. Et l'aventure va apparemment se concentrer sur ce chemin vers un péril théorique (la menace annoncée par Ifrit, mais donc la véracité n'est pas prouvée), et les embûches qui vont se manifester. Sur le plan visuel, c'est un pur régal, Didier Cassegrain est non seulement un maitre dans l'expressivité des multiples gueules animales, mais aussi un artiste de l'atmosphère, de la lumière diffuse et des ambiances fantastiques. Toutes ses planches sont magnifiques (ah la page 29 avec le bleu de l'eau et le vert de la forêt) avec cette palette de couleurs jamais criardes reconnaissables entre toutes. Sur le plan du scénario, donc, on est moins surpris, baladés sans logique apparente pour le moment. On attend de savoir si la quête initiale était un prétexte pour aller découvrir le monde aux côtés d'un jeune prince qui lui découvrirait la vie. Très beau, mais encore incertain.
