L'histoire :
7 septembre 1998, au large de Marseille, un chalutier pêche par une mer bien agitée. Le patron décide de remonter les filets et de rentrer au port. A la différence de la veille, la pêche n’est pas fameuse. L’équipage est épuisé et n’a qu’une hâte : être au sec. Au milieu des poissons, un des matelots remarque un objet cylindrique recouvert de concrétions : il s’en saisit et le montre à son patron. Ce dernier ne prête pas attention à ce morceau de ferraille : depuis des années, la Méditerranée est devenue une vraie décharge. Le matelot insiste : cet objet ressemble à un bracelet. En y regardant de plus prêt, cela a effectivement l’air d’être une gourmette. En cherchant dans la passerelle du bateau, le pêcheur retrouve une brosse et commence à retirer les agrégats qui recouvrent cet objet certainement au fond depuis un bon moment. Il y a un prénom de gravé sur la gourmette : Antoine. L’équipage n’en revient pas, ils viennent de retrouver la gourmette de Saint Exupéry !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir consacré un premier album sur la période où Saint Exupéry était pilote pour l’aéropostale entre Toulouse et le Sénégal (de 1926 et 1929), Pierre-Roland Saint Dizier et Cédric Fernandez nous font découvrir un autre pan de la vie de ce héros français. En effet, c’est lors d'un séjour aux Etats-Unis, entre le 31 décembre 1940 et le 17 avril 1943 (un an avant sa tragique disparition) que s’attardent les 2 auteurs. Saint-Ex' a quitté la France avec pour objectif de faire entrer en guerre les américains. Durant cette période, il consacrera également beaucoup de temps à l’écriture et notamment à son œuvre la plus célèbre : le Petit Prince. De manière romancée, les auteurs s’attardent également sur ses relations un peu compliquées avec les femmes. L’on découvre un auteur profondément mélancolique à ce moment de son existence. Affecté par la guerre qui se déroule en France, il est également hanté par son insatiable envie d’écrire. Par le biais de flashbacks, les auteurs reviennent sur son passé aéronautique et certains événements qui ont contribué à son mythe. Rompu à l’exercice de la BD historique et aéronautique, Fernandez rend une copie acceptable avec un dessin réaliste pas toujours rigoureux, mais qui sert bien l’histoire. Sans avoir la prétention d’une biographie fidèle, cet album permet d’en découvrir davantage sur cet homme qui a marqué de son empreinte la littérature (140 millions d’exemplaires vendus et près de 250 traductions du Petit Prince) et qui a également été un héros de la guerre.
