L'histoire :
Depuis qu’il a appris que sa médaille « Benemerenti » (récompense) lui a été sucrée, Stephan, un garde Suisse officiant au Vatican, n’a plus le goût pour la gaudriole. En rage, il s’en va régler ses comptes avec son supérieur, le commandant Hoffenberg. Chemin faisant, l’arme au poing, il tombe sur le père Hubertus qui, prétextant le calmer, lui confisque son arme pour lui tirer une balle dans le crane ! Hubertus ne s’arrête pas là : il flingue aussi Hoffenberg et l’épouse de ce dernier et met en scène le carnage pour faire croire à un règlement de compte. Or, Hoffenberg était connu des services secrets pour être une taupe au service de Moscou, tandis que sa femme travaillait pour la CIA ! Lorsque sur 3 morts, il y a 2 agents secrets, il y a de quoi se poser des questions… Le prince Malko Linge, espion américain, se voit donc confier cette enquête. Pour se mettre dans l’ambiance, il s’envoie l’ex-petite amie du feu-présumé coupable Stephan, de nuit, sur une plage. Cette bonne chose de faite, il entre en contact avec le père Hubertus, se faisant passer pour un journaliste. Puis alors qu’il se relaxe dans son hôtel, il se fait draguer au bord de la piscine par une mystérieuse rousse, Loretta Obinski, qui n’y va pas par 4 chemins pour lui expliciter ses désirs charnels. Il ignore alors qu’elle fut la dernière amante du jeune Stephan et qu’elle nourrit de sombres desseins à son encontre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sixième épisode d’SAS, adapté en BD des romans éponymes d’érotisme et d’espionnage, ne relève pas le niveau de cette série située précisément en dessous de la ceinture. Néanmoins, le fond de l’intrigue diffère cette fois en raison de son cadre : le Vatican ! Les protagonistes sont donc des prêtres qui ont fait une croix sur leurs vœux de chasteté, mais aussi évidemment des femmes fatales, peu sauvages et pourvues d’une plastique irréprochable, et tout ce petit monde est plus ou moins agent secret. Le mélange de l’Eglise et du sexe, autour d’une intrigue d’espionnage, aurait pu servir un propos transgressif intéressant… Néanmoins, la tonalité sulfureuse attendue se révèle d’une morne trivialité, tant le cul est une fois de plus amené et utilisé sans ambages. Le plus obsédé des espions, Malko Linge, ne recule en effet jamais quand il s’agit de tremper son biscuit… et c’est trop classe, les occasions se présentent à lui franchement et quotidiennement. Notons cependant un changement de dessinateur au générique : Andrea Mutti passe la main au dénommé César… dont le trait semble encore moins convaincant et convaincu que celui de son prédécesseur. Dernier agacement insupportable : les sympathiques demoiselles en couvertures n’ont strictement jamais rien à voir avec les contenus. Ici, une none en porte-jarretelles aurait au moins eu le mérite d’accorder un parfum de scandale…