L'histoire :
Alors que Charlène se rend chez son amie Cathy pour prendre le thé, elle la surprend en pleine séance de plaisir solitaire. Irrésistiblement attirée par la scène, elle s’approche et découvre que cette coquine est même une véritable femme fontaine. Mieux : sa sève possède des propriétés étonnantes. En la goûtant, Charlène se retrouve littéralement plongée dans un Eden de plaisir. Elle en devient même vite accroc. Or, cela tombe bien, Cathy n’arrive plus à s’arrêter, produisant des flots de ce merveilleux nectar, offrant la promesse de plaisirs ininterrompus.
Ailleurs, un couple de boulangers, Mélanie et Isidore, lance sur le marché « Le Saveur », un pain succulent, imprégné de la semence de Mélanie. Pour les clients, c’est le paradis. Mélanie et Madame Chênepain de La Boul’Ange, la concurrente, sont des lesbiennes qui s’aiment. En outre, Chênepain adore aussi les attributs virils d’Isidore. En fait, le couple et la plantureuse boulangère entretiennent une relation d’amour et de fantasmes assouvis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chéri est le pseudonyme d’un auteur de BD qui souhaite rester anonyme. Le choix du pseudo est sans doute judicieux, étant donné le caractère érotique et pornographique de ses œuvres, sa première étant Symposium (chez Dynamite). Céline Tran (alias Katsuni, la célèbre et belle actrice de vidéos porno) propose avec La Sève l’album le plus poétique de la collection Porn’Pop, dont elle est directrice. Le scénario, plein... d’imagination, met en scène une série de personnages propres à des récits indépendants les uns des autres, traitant chacun d’un thème différent. Leur point commun ? Tout est dans le titre : La Sève féminine, la chair et le miel, le plaisir liquide. Le trait délicat aux nuances parme, une ode au plaisir féminin qui se décline au fil des pages, est enchanteur. L’œuvre n’en n’est pas moins explicite, bien au contraire. Le lecteur est témoin de situations amenant vite les ébats des personnages. Un vrai bouquet de pratiques sexuelles gourmandes, généreuses et parfumées. Il émane comme une naïveté désarmante du déroulement des intrigues, et les couleurs, rousses et imitant la chair, ajoutent au plaisir de la lecture. Le lecteur ne prendra plus l’avion comme avant. Les magnifiques portraits de femmes, l’humour, les quiproquos rendent cette BD irrésistible. Pour un public très averti…