L'histoire :
A Paris, la police interpelle avec difficultés Mouthard Montonèze, éditeur de bande dessinées reconverti comme épicier. Il se retrouve en prison en compagnie d'un charmant co-détenu. Au même moment, Le libraire Laurent Malbarré reçoit la visite de Victor Facelvega qui vient lui soutirer des planches originales uniques. Il agresse au couteau le libraire afin de lui voler les œuvres par la force. Il s'empare alors des originaux, lorsque soudain, apparaît devant lui un fantôme, qui le fait défaillir. Le lendemain, au café Zarma, Simon Nian et Santu lisent la presse et prennent note de cette étrange affaire. En effet, Victor Facelvega se retrouve à l'infirmerie de la prison dans un état proche de la paranoïa. Simon reçoit un appel de sa secrétaire. Il lui demande de se rendre au salon de BD de Bourbon-la-cuite, afin d'y rencontrer Henri Yéméné, un dessinateur avec lequel il a rendez-vous. Au même moment, deux jumeaux à lunettes pénètrent chez Yéméné afin de lui refaire le portrait. Ils ne le trouvent pas, mais tombent sur la carte de visite de l'avocat Simon Nian. Ils suivent alors cette nouvelle piste pour retrouver Yéméné...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le troisième opus des aventures de Simon Nian dans l'univers de la bande dessinée conclut ici un cycle. Après deux enquêtes précédentes dans le monde de la BD, l'enquêteur se trouve mêlé à une affaire de planches originales uniques, qui refont surface après des années de disparition. Pour couronner le tout, un fantôme vient perturber l'histoire, lui conférant une dimension fantastique. François Corteggiani et Yves Rodier ont trouvé une petite originalité avec cette idée d'avocat enquêteur évoluant dans le milieu spécialisé et fermé de la bande dessinée. Ils ponctuent logiquement leur histoire de clins d'œil au monde du 9e franco-belge. Ainsi, figurent dans l'histoire nombre caricatures d'auteurs, d'éditeurs du monde du 9e art. Le dessin de Rodier reste dans le style dynamique et classique franco-belge, avec des personnages aux têtes rondes. La mise en scène est également très traditionnelle du registre, parsemée de rebondissements qui sèment le trouble jusqu'au bout, et de zest d'humour pour rester dans le ton. C'est d'ailleurs le fil conducteur de cette série qui plaira essentiellement aux fans de BD franco-belges old school.