L'histoire :
Printemps 1892, à l’est de Londres, le Wild West Show de Buffalo Bill donne une nouvelle représentation en l’honneur de l’ambassadeur américain. Parmi les invités de marque, le capitaine James Paterson, son épouse et son beau-frère assistent à la reconstitution des guerres indiennes contre les blancs. Nombre des peaux-rouges qui jouent dans ce spectacle ont réellement participé, 2 ans plus tôt, à la bataille de Wounded Knee. Durant l’entracte, l’officier américain éprouve le besoin de s’éloigner de l’agitation de la manifestation. La représentation terminée, l’épouse de Paterson est inquiète car son mari a disparu. Alors que les spectateurs quittent le cirque, Buffalo Bill prévient l’inspecteur Robin Molton, présent sur les lieux, qu’un corps vient d’être retrouvé dans l’un des box de l’écurie. Au beau milieu d’une marre de sang, gît le corps de Paterson, scalpé, un pistolet à la main et le cœur transpercé d’une flèche…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une enquête en 3 tomes, les inspecteurs Charlotte et Robin Molton de la Special Branch (Police secrète et scientifique de la reine Victoria) reviennent pour une enquête en un seul volume. Ici, lors d’une des représentations d’un spectacle de Buffalo Bill, un officier américain est sauvagement assassiné. Les meurtriers ont échafaudé une mise en scène grossière pour faire accuser un indien, laissant croire à une vengeance. Roger Seiter nous emmène une nouvelle fois dans les bas-fonds d’un Londres victorien où les gangs de voyous et autres triades chinoises sévissent. Ce type d’ambiance, familière au scénariste, est retranscrit avec beaucoup de réalisme, on s’y croirait. Les auteurs font une nouvelle fois référence à des personnages authentiques (Black Elk, Willian Cody alias Buffalo Bill) ou à des faits historiques (le massacre de Wounded Knee) ce qui confère au récit une crédibilité accrue. L’intrigue est toutefois beaucoup plus classique que dans le premier cycle et l’on suspecte rapidement le commanditaire de ce crime crapuleux. La narration n’en demeure pas moins dynamique, les dialogues bien construits, le découpage habile, rendant la lecture agréable. Les variations de teintes ainsi que le dessin appliqué et agréable d’Hamo créent une atmosphère idoine pour ce type d’histoire.