L'histoire :
Tandis qu’un des meilleurs agents de la CIA en poste à Téhéran vient d’être assassiné au siège de l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique de Vienne, un village entier agonisant sous l’emprise du virus Ébola est réduit en cendre avec ses habitants par une équipe d’intervention lourdement protégée. La Terra Nostra Organisation qui a eu vent de l’affaire décide d’envoyer ses agents Rolf Ackerman, Yan le Mat et Nuram Allenby pour en savoir plus sur l’origine de cette contamination. Ils sont alors immédiatement pris en filature depuis l’aéroport par les Pasdaran, sorte d’état dans l’état. Un indicateur risque sa vie pour leur faire part de ses sérieuses suspicions sur un programme secret d’armes bactériologiques. C’est alors qu’un agent russe du FSB les contacte et leur fait part d’une info capitale : entre 1972 et 1992, un gigantesque complexe d’unités mobiles de recherche en armes de destruction massive bactériologique a été développé en Russie. Un de leur ancien biologiste s’est malheureusement vendu à Téhéran avec des souches du virus Ébola. Les Russes, qui ne veulent pas salir leur relation précieuse avec l’Iran et qui ne peuvent tout de même pas se résoudre à laisser une telle arme en leur possession, obligent T.N.O. à agir pour eux…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jean-Claude Bartoll, déjà bien connu pour la série Insiders, continue de développer ses scénarii géopolitiques dans de nombreux projets. Il est même en train de devenir depuis quelques années LE spécialiste du genre. Toujours très documentés, ses récits sont minutieusement préparés, avec une maîtrise certaine du réalisme. T.N.O. ne déroge pas à la règle et met en scène deux baroudeurs : une espèce de reporter globetrotteur crasseux et velu (autobiographique ?) et un ancien agent spécial. Pourtant, alors que l’intrigue est intéressante, ce deuxième volet de la série pêche par ses personnages peu convaincants. Trop peu développée, la psychologie des acteurs se révèle assez creuse et ceux-ci finissent par ressembler à un Schwarzenegger ou un Stalone perdus au milieu d’un thriller trop compliqué. L’album prend alors des allures de films d’action qui mise beaucoup sur les explosions et les rafales de mitraillettes. Néanmoins, le résultat est là et permet au dessinateur Frank Bonnet de s’en donner à cœur joie, alternant planches historiques en noir et blanc et tirs de mortier en couleurs. La palette de paysages et de couleurs, exigés par cette trame musclée et exotique, est très bien rendue par le trait rigoureux de Bonnet et les teintes concrètes de Kness.
