L'histoire :
Billie et Tadeus sont des rescapés. Ils ont réussi à fuir le chaos qui règne sur les mines d'Orfèvre, mais ils sont pourchassés par l'Armada du Talion. Les combats se sont succédés, ils ont cru mourir de nombreuses fois. Mais avec de la chance, ils se sont mis à l'abri de leurs agresseurs, non sans mal. Blessés, ils tentent le tout pour le tout, et s'élancent dans le vide pour contrer les attaques. Tadeus amortit le choc avec une grande souffrance ; ils sont en vie. Les voilà dans les profondeurs d'Orfèvre. Leurs espoirs s'amenuisent, leurs corps sont fatigués. La faim, la soif reprennent le dessus. Les corps mutilés ne leur font plus ressentir la douleur, ils sont à bout de force. Pour le vieil homme, rien n'est perdu. Aucune ombre ne résistera à la lumière. Alors le périple commence et le binôme se lance dans un grand voyage, une fuite vers un monde meilleur. Et si, finalement, ils réussissaient à trouver un environnement protégé, préservé, où la vie prendrait le dessus ? Et s'ils réussissaient à ré-ouvrir le dialogue avec une nature à l'agonie ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sylvain Ferret conclut sa trilogie cyberpunk engagée pour la cause écologique, avec un dernier tome toujours très beau graphiquement, mais à l'univers complexe. Nous retrouvons les personnages que nous suivons depuis le départ pour la fin de leurs aventures. Une première page nous récapitule les événements des épisodes précédents. Rassurant pour ceux qui suivent la série depuis sa sortie, car cela permet de replacer le contexte. Mais cela met aussi en avant l'univers complet qui nous est présenté... Et parfois la difficulté à tout suivre. Car c'est ce qui pêche un peu sur cette série. Le propos est intéressant, les illustrations sont immersives, mais les personnages sont nombreux, les intrigues multiples, et cela perd le lecteur. Dans ce volume, il manque quelques transitions pour bien comprendre l'enchaînement des situations. Les illustrations sont soignées, détaillées et la colorisation est particulièrement réussie. Les personnages sont parfois un peu statiques, mais le découpage, très dynamique, apporte du mouvement. Ce séquençage rappelle l'univers du cinéma ou du jeu vidéo, avec des zooms sur des détails. On apprécie les quelques rares pleines pages qui ponctuent l'album, et qui apportent une respiration. On aurait aimé en voir encore davantage car elles sont très réussies. Cette conclusion reste fidèle au reste de la série, mais elle nécessite tout de même une attention particulière pour réussir à apprécier et rentrer au cœur de l'histoire.