L'histoire :
Un jeune homme conduit sa voiture au garage mécanique tenu par un lapin crétin. Quand elle roule, sa voiture fait en effet un boucan d’enfer, il y a visiblement un problème. Le lapin mécano colle son oreille au capot et demande à ce qu’on démarre le moteur. C’est aussitôt un capharnaüm assourdissant. Avant même d’ouvrir le capot, le lapin a la solution à ce problème : il laisse repartir son client en voiture, en l’ayant coiffé d’un casque anti-bruit.
Il fait trop chaud sur la terrasse ou un lapin crétin tente de faire une petite sieste sur un transat. Alors il s’en va chercher à l’intérieur un ventilateur, qu’il branche à la prise murale à côté de la baie vitrée. Malheureusement, le fil électrique est trop court pour qu’il puisse profiter idéalement de la brise du ventilateur. Plutôt que d’approcher son transat du ventilo, il tire comme un crétin sur le fil, pour rapprocher au maximum le ventilo. Evidemment, à force de tirer, le fil se rompt. Le lapin crétin est frustré. C’est alors qu’un pote sort de la maison. Tout aussi crétin et intrigué, il met ses doigts sur l’embout coupé du fil branché. Il reste alors durablement paralysé par l’électrocution qui survient. C’est parfait pour le premier lapin crétin qui avait trop chaud : il branche l’autre partie du fil, la partie qui aboutit au ventilo, à l’autre main du lapin électrocuté. Ça permet d’allonger le fil et de rapprocher le ventilo de son transat…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il y a beaucoup d’avantage dans le principe de la crétinerie. Déjà, elle n’a pas de limite : il est toujours possible d’être plus crétin que le crétin d’à côté. Deuxio, elle offre un champ d’action infini : on peut être crétin dans absolument toutes les disciplines, dans tous les milieux, à toutes les époques. Nos lapins crétins désormais bien connus des enfants (mais pas que) récidivent dans ce 17ème recueil de gags muets et… crétins. Les seuls phylactères qu’ils prononcent sont soit des symboles suffisant à évoquer ce qu’ils souhaitent dire, soit l’unique mot qu’ils connaissent et qui signifie absolument tout et n'importe quoi : « Bwah ». Quand ils ont mal, qu’ils ont soif, qu’ils sont contents, qu’ils sont frustrés, qu’ils sont auto-satisfaits, ils disent Bwah. Leur mutisme est un principe narratif, non une destination à un public de primo-lecteurs, car tantôt des humains (ou des génies de la lampe) prononcent de vraies phrases. Toujours sous la férule de Dab’s (au scénario) et de Thomas Priou (aux dessins) cet épisode se concentre plutôt sur 2 thématiques, comme autant de running-gags : primo, les lapins tentent de tirer fort sur la nappe d’une table sans faire bouger les trucs qui se trouvent dessus ; deuxio, ils s’essaient à faire des tours de magie… crétins.