L'histoire :
Le jeune Tristan joue à la guerre et il rit de plus belle en faisant semblant de chevaucher. Son père l’interrompt dans ses amusements et demande à s’entretenir avec lui. Il lui signifie désormais que le temps des jeux est révolu. Il a sept ans désormais et il est grand temps qu’il apprenne à devenir un homme. Il lui faut donc démarrer son apprentissage. Cependant, les servantes ne pourront endosser ce rôle déterminant. Tristan est triste car il les aime bien. Il demande alors à son père d’assurer cette tâche lui-même. Mais le Seigneur Rivalen a beaucoup trop à faire et doit gouverner ses terres. Il ne reste donc plus qu’une seule personne qui sera à même de réaliser cette formation. Il s’agit de Gorvenal, un ami fidèle. Tristan semble dépité à cette idée mais il sait qu’il n’a pas d’autre choix. Commence alors sa longue éducation particulière. Gorvenal lui apprend à manier l’épée et à tirer à l’arc. Il doit savoir également nager contre tout type de courant. Il est primordial également qu’il apprenne l’art de la chasse. Pour ce faire, il découvre les rudiments de la fauconnerie. Un seigneur doit aussi avoir une tête bien faite c’est pourquoi Tristan découvre la musique. Il apprend à jouer de la harpe et à chanter. Cette enfance douce et paisible s’arrête malheureusement quand Tristan apprend une terrible nouvelle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection La sagesse des mythes continue de déployer ses personnages de légende. On s’intéresse cette fois à un autre personnage de la légende d’Arthur, après Lancelot : Tristan. S’il est beaucoup plus connu pour sa célèbre histoire d’amour, il n’en demeure pas moins un chevalier de la Table Ronde. C’est d’ailleurs le propos de ce premier tome dans lequel on découvre uniquement les jeunes années du personnage. Ainsi, dans ce premier opus, on ne verra pas la belle Iseult. Clotilde Burneau raconte avec talent le récit méconnu de l’enfance de Tristan, croisé à celui de la destinée tragique de ses parents. Deux narrations se mêlent et s’entrecroisent, ajoutant une belle dose d’émotions. Il faut dire que le personnage est riche en symbolique, à commencer par son prénom ; et plein de sensibilité, bien loin des chevaliers guerriers de la légende arthurienne. La douceur du dessin de Guiseppe Baiguera cadre parfaitement avec le ton sensible de la légende. On s’émeut à voir des visages en larmes. Quand on pense qu’on n’a pas encore abordé l’amour légendaire entre Tristan et Iseult, on en frissonner d’avance ! Une très belle entrée en matière, donc, pour un personnage qu’on oublie trop facilement et qui mérite pourtant cette belle mise en avant.