L'histoire :
Mony et Kash viennent de débarquer sur l'île Mety-Mety, une des rares terres habitées de l'archipel qui gravite autour de la planète Tenerif. A bord du vaisseau Dolorès qui vient de s'échouer, il reste Tork, le mystérieux robot qui ne semble pas vouloir révéler ses secrets. La jeune femme héritière d'un vaisseau spatial très difficile à maîtriser a remis son destin dans les mains d'un pilote chevronné au caractère plutôt rugueux ! Après quelques jours d'entraînement au tir, Mony montre déjà des talents étonnants pour une jeune fille tout juste sortie du couvent. Leur dernière séance est interrompue par la demande du père Mélias, qui dirige un groupe de missionnaires et de pionniers sur cette île perdue dans l'espace. Ils apprennent alors l'histoire du peuple Rasseth, dont la légende explique pourquoi ils se nourrissent du corps de leurs adversaires, à l'image de Tassili le rouge dont la statue trône au cœur de la forêt. Au milieu du village, ils découvrent le magnifique cristal qui va leur permettre de remettre en route l'UCC Dolorès. Mais au moment où il est dévoilé, un groupe de Rasseths se jette sur eux. La scène est très violente, les attaquants sont abattus par les hommes de Mélias. Le soir venu, Mony tente de regrouper ses impressions et de comprendre le lien entre ce qui lui arrive et le journal de bord laissé par son père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le talent de dessinateur de Didier Tarquin s'exprime pleinement dans ce nouveau space opera qui reprend tous les codes du genre, sans scrupules et avec une joie visible. Tous les ingrédients sont mis en scène de manière spectaculaire, avec un style évidemment familier pour les lecteurs de Lanfeust, mais une envie visible de développer sa propre manière de raconter une histoire. On sent que l'auteur a construit de nombreuses révélations à venir, dans le passé de Mony, à commencer par son père, presque inconnu pour elle, mais qui lui laisse bien plus qu'un vaisseau capricieux en héritage. Bien entendu, la narration n'est pas encore celle d'un scénariste pur jus, et quelques moments de transition sont étonnamment longs, très vite rattrapés par des scènes d'action spectaculaires. L'univers visuel construit par Didier Tarquin et la coloriste Lyse Tarquin est totalement en place ; les personnages prennent de la densité, mais le réel fil rouge de la série manque encore un peu de clarté. Didier Tarquin affirme vouloir prendre des risques avec cette série où il assure à la fois le scénario et le dessin. Et déjà, il parvient à offrir des moments très sympas, en particulier lorsque Mony et Kash se retrouvent un peu au calme. Si le prochain album commence a raccrocher ce qui arrive à Mony et le but de la mystérieuse recherche entamée par son père, on pourrait bien plonger pour un moment !