L'histoire :
Abha et Dhaval sont prisonniers à Ellis Island, après leur arrestation pour avoir soi-disant accusé à tort Kundan de séquestration. Ce dernier a bénéficié de l'appui de son père, ministre, pour contre-attaquer avant que les tortures qu'il a fait subir à Abha soient dévoilées. La jeune femme entre en contact avec le médecin du centre de détention, qui lui apprend une incroyable nouvelle : elle est enceinte. Abha va alors voir son expérience d'une manière tout à fait nouvelle, car bien évidemment, le père de l'enfant ne peut être que Yakov, son compagnon rencontré dans la réalité parallèle de New Moscow. Alors que le procès approche, sa sœur Lakshmi, devenue un être immatériel, fait irruption dans la même prison d'Ellis Island, mais dans la réalité de New Beijing. Elle y rencontre enfin Ludmilla, à qui elle promet de l'aider, grâce à ses capacités de traverser les murs. La jeune indienne va devenir l'acteur d'une forme nouvelle de traversée des réalités, avec des conséquences inconnues jusqu'alors...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome de New Delhi clôt le dernier univers de la deuxième saison d'Uchronie(s). Il reste désormais à Corbeyran un unique volume de conclusion pour apporter un bouclage à ce nouveau voyage entre les réalités, qui s'est caractérisé par des intrigues plutôt marquées. Celle de New Delhi progresse nettement, avec le procès entre Abha et son accusateur, même si le constat semble clair que ces événements propres à chaque déclinaison d'un New York uchronique ne sont pas appelés à se croiser. Seul le voyage des personnages entre les réalités doit donner un sens à ce nouvel ensemble, et le moins qu'on puisse dire est qu'il ne semble pas très clair aujourd'hui. On s'oriente donc visiblement vers une fin plutôt ouverte, tandis que les personnages éthérés, qui ont quitté leurs corps matériels, nous laissent craindre une chute... fumeuse. Ce dernier album dessiné par Djillali Defali est agréablement séquencé, les couleurs vives de Cyril Saint Blancat apportant une touche d'originalité qui aura bien servi l'identité visuelle de la mégapole, que l'on quitte sans savoir du tout sur quoi on va tomber. Mais restons confiants, accrochons-nous au caractère bien trempé de Lakshmi, et espérons que Corbeyran n'a pas prévu de tenter de nous emmener vers une nouvelle série de réalités parallèles, dont l'épilogue à venir serait la porte d'entrée. Quoi que New Paris, New London et New Roma ne sont pas encore parus... Alors tout est possible !