L'histoire :
Dans un monde fantastique et barbare, Vell’a, une jeune femme cultivée et d’une grande beauté, a été enlevée par des pirates et revendue à un marchand d’esclaves. Depuis, elle semble attirer bien des convoitises. Achetée par un chef nomade, elle a ensuite été récupérée par des prêtres guerriers, qui eux-mêmes ont été attaqués par les hommes de Sha Al Dar, un puissant barbare. Dans son sillage, une jeune femme qui se fait appeler « Poison », semble la protéger. Sha Al Dar enseigne alors à Vell’a un certain nombre de compétences – maniement des armes, science des poisons, arts de la danse et de l’amour – pour faire d’elle une « Araya » pour « le premier croyant ». Mais elle est à nouveau enlevée, cette fois-ci par O’Gorn, l’homme de main du grand Tentrar Sorga. Après un énième voyage, Vell’a se retrouve donc dans le palais de ce dernier. Sorga lui apprend alors la vérité : si elle est si âprement recherchée, c’est qu’elle est la fille du grand Tetram Kamra, son rival, et donc la princesse de Gangarah…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La trame de ce deuxième récit ressemble en tous points au premier épisode : Vell’a se fait enlever, puis est récupérée par d’autres, puis se fait rattraper, puis se retrouve transbahutée ailleurs, etc. On s’est même amusé à comptabiliser : elle change de main 11 fois en 2 tomes ! Tout cela est très, très (très) lassant, aussi bien pour elle que pour les lecteurs. D’autant plus que personne ne comprend les raisons de cette convoitise permanente. Nous avons certes appris qu’elle est la fille du grand « Tentrar Kamra ». Mais malgré le titre prometteur, nous ne savons toujours pas qui est ce « premier croyant » à qui elle semble destinée, ni même l’étrange lien qui unit le destin de « Poison » au sien. Bref, on s’ennuie un peu et on se console en s’imprégnant de cet univers de fantasy pure, qui ravira les fans de Conan et les amateurs de bimbos en sous vêtements métalliques. Car à défaut de mettre en place un scénario réellement palpitant, Franck Bonnet fait montre d’un certain talent pour le dessin réaliste. Magnifiques jeux d’ombre dans les encrages, décors orientaux envoûtant, assauts guerriers virils... Le troisième et dernier tome de la série nous éclairera sans doute sur le fabuleux destin de l’héroïne… peut-être un peu tardivement.