L'histoire :
Les Vikings ne sont pas seulement de gros guerriers assoiffés de sang et de chair. Les peuples nordiques sont aussi de fabuleux navigateurs et de grands explorateurs, en quête de terres prospères sur lesquelles étendre leur puissance économique. Ce n’est pas à bord d’un Drakar qu’un équipage scandinave repoussera les limites des frontières de l'Islande et du Groenland, mais bien à bord d’un Knarr, version plus utilitaire d’un navire plus profond, qui dispose d’une modeste cale. Cette cale renferme bien des secrets, qui vont attiser encore un peu plus les querelles belliqueuses des familles qui participent à cette exploration. Une exploration qui va les mener jusqu’aux côtes canadiennes. Les Vikings y cultiveront le raisin et baptiseront cette terre « Vinland ». Or rapidement, les talents de guerriers aguerris des vikings seront confrontés à ceux des autochtones. Sans le savoir, les vikings seront le premier peuple européen à fouler le continent américain…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’éditeur Glénat dispose d'une branche Québec, au sein de laquelle s'inscrit logiquement ce Vinland : avant le nouveau monde. A travers cette BD, bien des préceptes tombent, les uns après les autres. Les livres d’école n’évoquent en effet guère l’influence du peuple viking sur la civilisation amérindienne. Ils préfèrent souligner la découverte de Christophe Colomb en 1492. Et le peuple viking n’est pas limité à celui que l’on aime décrire dans les livres: une communauté assoiffée de sang, de sexe et de bière. Non, les vikings ne sont pas que d’épaisses brutes sanguinaires. Au-delà des capacités guerrières qui les caractérisent, les scandinaves se montrent aussi de fins stratèges. Toutes ces découvertes sont malheureusement décrites en fin de livre. Si bien que le lecteur aura bien du mal à se plonger au milieu de querelles familiales sans en comprendre le sens. En revanche, lorsqu’on lit d’abord les notes relatives aux recherches archéologiques faites autour de cette civilisation, la bande dessinée prend une autre dimension. Le dessin se rapproche un peu des anciens comics américains. Les gros plans, les décors et les paysages sont fabuleux et la mise en couleurs est très dynamique. Les détails sur les fonds de perspectives manquent parfois de détails, comme s’ils étaient dessinés au pinceau. La première lecture de Vinland nous a laissés sur notre faim. En revanche, la relecture du livre, après notes de fin de récit, nous a démontré à quel point cette BD s'avère finalement historique et instructive.
