L'histoire :
Octobre 1871 à Abilene au Kansas, James Butler Hickok, plus connu sous le surnom de « Wild Bill », se réveille en sursaut alors qu’il revivait son combat face à un ours qui lui a laissé une marque à vie sur son épaule gauche. C’est son adjoint, Mike Williams, qui le sort de ses rêveries en tambourinant à sa porte. Une foule s’est en effet amassée devant le saloon et des coups de feu ont été entendus. Wild Bill se lève, empoche sa plaque de marshal et se rend sur les lieux du conflit. Sur place, le marshal constate une dispute entre deux hommes. Surtout, le texan Phil Coe a encore une arme en main. Si Phil annonce qu’il a simplement sorti son arme pour éloigner les curieux, Bill en profite pour mettre fin à ses magouilles en lui annonçant qu’il est en état d’arrestation pour utilisation illégale d’arme à feu en ville. Le texan s’oppose à la décision en levant son arme mais le marshal est plus rapide que lui et l’abat sur le champ ! Puis dans un second temps, entendant quelqu’un s’approcher de lui dans son dos, Bill se retourne et tire à nouveau. Il tue alors malencontreusement son adjoint qui voulait lui prêter main forte ! Deux mois plus tard, Wild Bill est démis de ses fonctions de marshal et prié par le maire de quitter immédiatement la ville…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série-concept coéditée par Glénat et Fayard propose de raconter la vraie vie de grands noms du Far West. Paru conjointement avec celui sur Jesse James, cet album retrace la vie de Wild Bill... déjà récemment mis en vedette à travers l’excellent Wild West de Thierry Gloris et Jacques Lamontagne. Ce personnage a eu une vie des plus intéressantes : tunique bleue, marshal, tireur d’élite ou encore comédien dans son propre rôle sur les scènes de théâtre. L’homme avait aussi ses démons teintés de violence, d’alcool et de multiples conquêtes. En raison du format court (46 pages), Dobbs démarre le récit lorsque James tente l’aventure de comédien, en montant notamment sur scène avec son ami Buffalo Bill. Néanmoins, il use ensuite de flashbacks pour relater son passé, son combat face à un ours, ou encore ses années aux côtés du général Custer durant la guerre de Sécession. S’il reste frustrant d’avoir une tranche de vie finalement assez courte et fortement résumée, le récit est plaisant et le dossier historique de Farid Ameur en fin d’album permet de combler un peu les choses en revenant plus en détails sur certains éléments. L'italien Ennio Bufi (Carthago) est en charge de la mise en images de ce héros du Far West et rend un bel hommage aux films de Western. Le trait réaliste, les cadrages et les plans cinématographiques du dessinateur impressionnent autant qu’il nous immergent dans cet univers qui sent la poudre et le canasson. Un bon album qui aurait mérité une plus forte pagination.
