L'histoire :
En quête d’exploits à accomplir, le chevalier Calogrenant croise la route d’un bossu lui parlant d’un défi dont personne n’est encore sorti vivant. Il lui parle en effet d’une fontaine magique qui déclenche une tempête dès que l’on répand son eau sur le perron. La tempête est si violente qu’elle déracine les arbres et fait fuir les animaux. Dubitatif, le chevalier se fait guider vers le lieu de cette étrange épreuve. Et lorsqu’il se met à vider la fontaine, les événements se passent exactement comme décrit par le bossu. Toutefois après s’être agenouillé pour prier, Calogrenant remarque que le ciel se dégage et que la lumière reprend ses droits… C’est à ce moment-là qu’un chevalier apparait pour demander réparation à Calogrenant qui l’aurait « couvert de honte » par son action. Les deux hommes s’affrontent à cheval et le mystérieux protecteur de la fontaine met facilement le chevalier au sol avant de repartir en lui subtilisant son cheval ! Lorsqu’il rentre au château de Carduel, Calogrenant fait part de cet événement peu reluisant à ses comparses et au roi Arthur en personne. À l’écoute de cette histoire, Yvain décide de partir dès le lendemain matin en direction de la fontaine pour venger son ami de l’affront qu’il a subi, sans se douter qu’une grande aventure l’attend au tournant…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que la série sur Lancelot touche à sa fin, la collection La sagesse des mythes propose de démarrer l’épopée d’un autre chevalier de la table ronde : Yvain, dit le chevalier au lion. Tiré du roman de Chrétien de Troyes, cette première partie (sur trois prévues) met en scène le chevalier alors qu’il veut venger son ami et confrère Calogrenant. Cette réparation va l’emmener sur la piste de l’amour et lui demander de trouver l’équilibre entre sa fidélité envers son épouse et son allégeance envers son roi. Entre quête initiatique et amour courtois, cette première partie signée Clotilde Bruneau se révèle pour l’instant plutôt monotone, même si elle a le mérite de bien installer l’univers et de mettre en place les personnages. Aux dessins, Diego Oddi (Don Juan, Narcisse & Pygmalion…) se place sous la direction artistique de Didier Poli (Les 5 terres). Comme pour ses œuvres précédentes, le dessinateur a bien travaillé ses personnages et offre un ensemble appliqué. Les couleurs sont signées de l’expérimentée Scarlett Smulkowski, tandis que la couverture est toujours réalisée par Paolo Grella. L’album se conclut par un dossier sur l’amour-passion sous la plume de Luc Ferry. Sans être transcendant, cette première partie reste fidèle à l’œuvre originale tout en offrant une bonne porte d’entrée à l’univers des légendes arthuriennes.