L'histoire :
Le jour J est arrivé. Demain, Agathe et Cédric soutiennent à l’université de Genève leurs travaux sur – respectivement – « l’Organisation des artisans pêcheurs au Sri Lanka » et « Sous-développement et mondialisation ». Si l’exercice oral se révèle convaincant pour la première, le second pêche par un manque d’objectivité. Alors que son petit-ami devra repasser, Agathe est ainsi reçue. Elle se voit proposer de participer à un projet en cours au Burkina Faso. L’opération est soutenue par l’Agence mondiale de développement. Travailler pour une grande agence internationale dans le cadre d’un projet gouvernemental sera une riche expérience ! Arrivée à Ouagadougou, la jeune femme reçoit peu de temps après la visite de sa mère venue à la suite d’un sabotage de la pompe du groupement des femmes de la sous-préfecture de Kitou. Les résistances sont parfois grandes et les tensions vives au sein des communautés locales (…). Dans le même temps, Cédric – une fois reçu – est parti au Sri Lanka sous l’égide des Nations Unies…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome des aventures d’Agathe propose une approche globale du travail réalisé dans le cadre de la coopération humanitaire internationale. Après avoir œuvré au Sri Lanka, la jeune femme part pour le Burkina Faso sous l’égide de l’Agence mondiale de développement. Mais elle n’est pas la seule à agir : son ami Cédric est retourné au Sri Lanka pour le compte des Nations Unies ; sa mère suit dans le cadre communal une action en faveur d’un groupement des femmes de la sous-préfecture de Kitou (Burkina Faso) ; forts de la création d’une crèche communautaire à Fortaleza (Brésil), Gabriel et Yvon entendent bien poursuivre l’expérience ; etc. Plus riche encore en terme d’informations et de retours terrain que son devancier, cet album souffre néanmoins d’un manque de ligne directrice autre que thématique. La volonté de présenter un panorama le plus large possible prend le risque de perdre le lecteur néophyte – extérieur à ce milieu – dans une intrigue développée tous azimuts. Un effort a pourtant été fait afin d’accoucher d’un scénario plus abouti, « fondu » et cohérent. Cependant, l’image reste trop secondaire. Les dialogues toujours trop peu naturels voulent faire passer trop de choses. En résumé, une profusion d’exemples et activités au service d’un engagement profond et sincère. Mais un titre qui vaut toujours plus par son aspect militant que divertissant.