L'histoire :
Blueberry est parvenu à obtenir une trêve dans la guerre opposant les indiens aux hommes du général Dodge. Pour réussir un tel exploit, le lieutenant a du promettre qu'à aucun instant, les Tuniques Bleues n'attaqueraient jusqu'à la fin de la chasse aux bisons. Cependant, le général Allister ne partage pas ce point de vue et la parole donnée par Blueberry. Il congédie ce dernier et réunit une armée pour tuer des peaux rouges. Parmi les rangs, Jimmy McClure et Red Neck, les bras droits de Blueberry, évoquent les plans d'Allister et la façon dont il compte procéder au génocide. L'armée traverse les monts et les forêts totalement enneigés. Grâce aux éclaireurs Crows, le convoi est tout près du camp indien. Le général souhaite attaquer de nuit, mais grâce aux dons et à la maladresse de McClure, un chariot rempli de poudre à canon explose ! L'effet de surprise est loupé...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album conclut le cycle sur la construction des voies ferrées sur le territoire américain. En scénariste expérimenté, Jean-Michel Charlier dépasse l'évocation de la construction en mettant en avant les faits historiques de la conquête de l'Ouest. Ainsi, le général Allister est une relecture du général Custer, dit « Tête jaune », qui s'était distingué par le massacre d'indiens et la défaite de Little Big Horn. Charlier revisite ces faits de façon intelligente, en y confrontant le lieutenant Blueberry. Ici, le héros fera tout pour empêcher son supérieur de pencher dans la barbarie. Le scénario est riche et cette fois, la narration se révèle moins digeste. Premièrement, il est dommage que le conflit entre les deux compagnies de chemin de fer soit envoyé au second rang. Deuxièmement, l'esprit de justice qui soufflait sur la série jusqu'ici se fait plus terne. Les scènes d'action sont moins nombreuses et il faudra attendre les dernières pages pour y trouver la palpitation attendue. Les dessins de Jean Giraud impressionnent quant à eux toujours et gagnent encore en finesse. La fin de cycle manque donc de souffle, mais soyons rassurés : de grands moments restent encore à venir !