L'histoire :
Depuis 1866, au lendemain de la guerre de Sécession, deux compagnies de chemin de fer rivalisent pour être la première à poser une ligne de voie ferrée s'étendant d'un océan à l'autre. Le gouvernement a même prévu de dédommager largement le premier à y arriver. Le chantier de l'Union Pacific avance à bon train, mais le général Dodge, un des responsables sur place, n'est pas rassuré. En effet, en moins de 15 jours, deux meurtres ont eu lieu. Les problèmes semblent s'accumuler puisque la ligne de chemin de fer va atteindre le Mont Laramie et les plaines servant de terrain de chasse aux Sioux et aux Cheyennes. Le général Dodge pense alors à Mike Steve Blueberry, un homme qu'il a croisé autrefois, et qui connaît bien les habitudes des indiens. Un cavalier est envoyé à Fort Navajo où le lieutenant croupit dans sa chambre après avoir ravagé un saloon. Pour le colonel du camp, voir décamper cette forte tête est inattendu mais bénéfique !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Hachette rééditent dans une collection dédiée le fameux western Blueberry. Celui-ci n'en finit plus d'offrir à ses lecteurs des récits captivants, à mesure que les épisodes se succèdent. Comme l'avaient fait dès 1957 René Goscinny et Morris pour Lucky Luke avec Des rails sur la prairie, le scénariste Jean-Michel Charlier s'empare de la fameuse époque où des compagnies de chemin de fer construisaient des voies ferrées en plein territoire indien. Entre les intérêts économiques et la menace omniprésente des tribus Sioux et Cheyenne, il n'y a rien d'étonnant à voir débarquer Blueberry là-bas. Le scénariste continue de placer son héros dans des contextes réels et revisite ainsi l'Histoire du Grand Ouest. Comme d'habitude, le lecteur retrouvera un Blueberry plus malin que jamais et des personnages bien connus comme Mac Clure. Le récit est rythmé et des séquences spectaculaires sont au menu. Ces dernières sont bien évidemment somptueusement mises en scène par un Jean Giraud dont le style est toujours plus fin et précis. La variété de décors impressionne une fois de plus. On se demande encore jusqu'où l'artiste s'arrêtera ! Le début de ce nouveau cycle de Blueberry est bigrement addictif...
