L'histoire :
C'est en plein mois de juillet, en 1881, qu'un train en provenance de Denver entre dans la gare de Tucson. John Campbell descend de son wagon avec Billy, son assistant. Tous les deux doivent se rendre à Tombstone pour y rencontrer un certain individu. Alors qu'ils remarquent qu'un type vêtu tout de noir les suit, ils sont accueillis par Tom Dorsey, le directeur du Tombstone Epitaph. Ils prennent donc la route à bord d'une simple remorque tractée par des chevaux. En chemin, Tom Dorsey interroge John Campbell sur l'homme qu'il traque assidûment depuis des mois... À Tombstone, les tables de poker voient défiler de nombreux joueurs. Pourtant, l'un des participants ne libère jamais son siège. Costume noir, tempes grisonnantes et chapeau blanc, il ne cesse d'impressionner ses adversaires. Il s'agit bien évidemment de Mike Blueberry, qui a désormais troqué ses armes pour des cartes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il aura fallu cinq années pour que Jean Giraud revienne sur le personnage qui l'a rendu célèbre. Après la disparition de Jean-Michel Charlier, le dessinateur a décidé de reprendre seul les aventures de Mike Blueberry. Jean Giraud a ainsi laisser passer plusieurs années et c'est un héros plus vieux que nous retrouvons. Mike a les cheveux grisonnants et a troqué ses flingues pour des cartes à jouer. Dans ce premier opus du cycle de Tombstone, ne vous attendez pas à voir des milliers de coups de feu, il y en a très peu. Intelligemment, Giraud a préféré installé un décorum lui permettant d'offrir des séquences anthologiques à l'avenir. Outre des complots se formant et l'arrivée de nouveaux dangers, Mike Blueberry ne quittera jamais la table de poker. Pour autant, le récit est loin d'être ennuyeux, bien au contraire. Jean Giraud met en scène tout ce petit monde avec une maestria toujours aussi incroyable. Les planches sont ultra-détaillées, les personnages bénéficient tous d'un design travaillé. Comme d'habitude, de nombreux clins d'œil sont cachés ici et là pour les fans de western. Mister Blueberry est de retour en forme et ça fait plaisir à lire !