L'histoire :
Chapitre Un – L’immeuble recomposé. Jacques et Basile habitent depuis peu un bel immeuble du centre ville d’une métropole provinciale. Jacques a la quarantaine et son fils 7 ans. Divorcé, Jacques s’est remis en ménage récemment avec Mathilde, maman d’une petite Camille. Ensemble, ils occupent donc au troisième étage de cet immeuble et forment ce qu’il est convenu aujourd’hui d’appeler une famille recomposée. Si les rapports au quotidien entre les différents membres de cette maisonnée moderne ne sont pas toujours faciles, chacun y met du sien et, ma foi, cela se passe bien. L’immeuble accueille aussi la sœur de Jacques et son mari. On dénombre encore : un appartement de trois jeunes colocataires, tous plus ou moins étudiants, une psychologue divorcée se permettant de donner des conseils à tout le monde, un avocat à qui tout le monde demande conseil, un couple d’homosexuels désirant adopter, une veuve retraitée dépassée par les dernières (r-)évolutions sociales, etc. Un véritable immeuble recomposé en somme, à l’image de la société et de la famille contemporaine à multiples visages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’album s’ouvre par un avertissement au lecteur : « Ce livre est à la fois une autobiographie et le résultat d’une enquête. Les situations ou propos rapportés, quand ils ne sont pas véritables, sont donc hautement vraisemblables ». Journaliste de profession, Jacques Braunstein s’est associé à Domitille Collardey, jeune diplômée des Arts déco. de Paris, afin d’illustrer son quotidien et ses états d’âmes. Crise de la quarantaine oblige (?), l’heure semble au bilan d’une vie déjà bien remplie. Les problématiques sociétales ne manquent pas autour du visage recomposé que présente la famille aujourd’hui. Famille, recompose-toi ! appartient de même à ces titres qui ne sont pas aisés à classer, ni vraiment bande dessinée, ni essai littéraire. Un de ces titres que l’on regroupe sur planetebd.com sous la rubrique « Autour du 9ème art ». D’un côté le texte écrit, de l’autre des bulles qui l’illustrent. L’exercice n’est ici qu’à moitié réussi car le lecteur est tenté – pour ne pas perdre le fil – de lire d’abord l’un puis seulement de revenir sur l’autre. Textes et bulles se coupent la chique et présentent une redondance regrettable, à l’exception de la bonne dernière planche de chaque chapitre. Au final, le titre se lit tout de même avec plaisir et intérêt. Si le sujet est grave en un sens, son traitement est d’une bonne humeur communicative. Beaucoup d’humour et d’optimisme. A l’instar de la couverture, le ciel est bleu – les oiseaux chantent ?! – et l’invective en titre affiche une vraie volonté d’aller de l’avant. Carpe diem, dira-t-on. Une lecture à destination d’adultes ayant un certain vécu et du recul.