L'histoire :
Dans le bourg d'Acworth, en plein milieu de la nuit, des hommes s'apprêtent à semer le grabuge dans le general store. Alors que les coups de feu s'échangent, un homme intervient. Il s'agit du sergent Grayson. Celui-ci s'est évadé de la prison des Sudistes nommée Rome. Pour autant, il reste dans les environs car il ne compte pas lâcher son ami Mike Blueberry qui n'a pu s'enfuir. La prison de Rome est surpeuplée, insalubre et il n'est pas rare que les pelotons d'exécution soient organisés pour soulager l'effectif. Mike Blueberry, Davies l'espion de l'agence Pinkerton et Sam le conducteur de train, attendent d'être jugés. Pour patienter, ils jouent aux cartes. Toujours aussi malin, Mike provoque un pugilat avec les gardes Sudistes et parvient, sans être vu, à mettre la main sur un pistolet. A l'extérieur, Grayson mobilise des hommes pour intervenir... mais un des Sudistes ayant survécu au barouf dans le general store les suit de près. Blueberry attend quant à lui le bon moment pour sortir ce qu'il considère comme sa clé de sortie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 7ème album de La jeunesse de Blueberry est le premier écrit entièrement par François Corteggiani. A la mort de ce dernier, le scénariste a pris le relais de Jean-Michel Charlier sur la fin du précédent volet. Le nouveau-venu se charge donc d'achever le récit entamé précédemment. Nous retrouvons donc Mike Blueberry emprisonné avec deux de ses compères, Sam et Davies, suite à leur opération visant à détruire les stocks de munitions Sudistes en plein territoire ennemi. Entre Grayson qui cherche à les faire s'évader et Mike qui prépare toujours un plan, l'histoire ne manque pas de rebondissements. L'écriture de Corteggiani est forcément comparée à celle de Charlier. Elle est loin d'être mauvaise, bien au contraire. On sent que Corteggiani a une folle envie de réaliser un western épique au possible. Certes, on ne se fera pas vraiment peur quant à la survie de Blueberry, mais l'album se lit avec un vrai plaisir. Colin Wilson est quant à lui moins en vue. Son trait reste impeccable, mais l'ensemble paraît moins détaillé. Les bonus intégrés à cette collection permettent en outre de mettre en lumière quelques anecdotes croustillantes, comme le caméo de l'acteur Buster Keaton dans cet album. Une suite de bonne tenue.