L'histoire :
A la frontière du Tennessee, près des avant-postes de l'armée nordiste du Général Mitchell, Mike Blueberry et d'autres Tuniques Bleues effectuent une ronde. Alors que la pluie est pour le moins intense, ils repèrent non loin de là un homme qu'ils prennent pour un sudiste. C'est en réalité un des employés de Nat Pinkerton, le réseau d'espions de l'Union. Il s'est blessé en traversant les lignes ennemies et souhaite s'entretenir au plus vite avec le général. C'est sous surveillance et sous haute protection que l'espion est conduit auprès de Mitchell. Il apprend au plus haut gradé du camp que les Sudistes s’amassent plus loin afin de transpercer le front. Leur plan est ingénieux puisqu'ils se massent aux abords de la voie ferrée Atlanta-Nashville. Le général Mitchell ne sait que faire, car les Sudistes seraient dix fois plus nombreux que ses troupes. L'espion confie cependant que la victoire est possible, si les Nordistes parviennent à détruire un dépôt de munitions situé derrière les lignes ennemies. Bien sûr, le premier à se porter volontaire n'est autre que Blueberry...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce sixième volet de La jeunesse de Blueberry envoie une fois encore notre héros dans des aventures pour le moins périlleuses. Blueberry doit en effet traverser des lignes ennemies et détruire leur stock de munitions. Et comme si le danger n'était déjà pas déjà immense, rajoutez la pression supplémentaire qu'en cas d'échec, les Sudistes envahiront le front. Ce récit reprend les principaux fondamentaux de Jean-Michel Charlier, avec certes peu d'originalité, mais une narration très efficace. Malheureusement, l'auteur n'a pas pu l'écrire jusqu'à son terme et il aura fallu l'aide de François Corteggiani pour l'achever. Ce dernier a parfaitement respecté l'esprit de Charlier sur la série et termine ainsi une histoire particulièrement divertissante. Le dessinateur Colin Wilson répond toujours présent et remplit comme toujours sa mission haut la main. Si les comparaisons avec Jean Giraud seraient défavorable pour beaucoup, Colin Wilson s'en tire avec les honneurs. Son trait est soigné et même bien meilleur que celui de Giraud sur La jeunesse de Blueberry. Ce Raid infernal est le dernier pour Charlier et son héros a de quoi lui tirer son chapeau !