L'histoire :
Le 27 juin 1864, la bataille de Kennesaw Mountain bat son plein. Les troupes armées du Major-Général Sherman repoussent les troupes de l'armée du Tennessee. Derrière cette apparente victoire, se cache un terrible constat. Les Sudistes disposent d'un gigantesque territoire et pourraient se servir de celui-ci pour offrir une résistance inédite et épuisante pour leurs adversaires. Derrière les lignes ennemies, Blueberry et le sergent Grayson ont pour mission d'estimer les effectifs des Sudistes. Alors qu'ils s'aventurent discrètement dans les fourrées, ils aperçoivent trois hommes qui ont capturé un des soldats de leur armée, un noir nommé Roger. Ce dernier est suspendu au bout d'une corde et s'apprête à être pendu. Blueberry tire une balle tandis que Grayson tranche la corde avec un couteau. Roger est sauvé et les types laissés hors d'état de nuire. Tous trois retournent auprès du Major-Général Sherman et lui confient les informations en leur possession. Les Sudistes ont fait d'Atlanta un camp fortifié aux multiples tranchées. Le cruel Bowman se trouverait en son sein...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Succéder à une légende comme Jean-Michel Charlier n'est pas simple et François Corteggiani peut en parler en connaissance de cause. Celui-ci est scruté des fans du créateur de Blueberry, qui attendent le moindre faux pas. Evidemment, la verve de Charlier est difficilement remplaçable... Pour autant, Corteggiani ne démérite pas et offre aux fans de westerns un récit des plus efficaces. Tout est prétexte à des gunfights intenses au cours desquels Blueberry saura tirer son épingle du jeu, bon gré mal gré. Dans cet opus, il s'immisce dans la ville d'Atlanta, tenue par les Sudistes, à la recherche de Bowman. François Corteggiani respecte parfaitement les éléments narratifs imaginés par Charlier et même si la magie n'est plus là, le divertissement persiste. Colin Wilson prouve une fois de plus sa grande maîtrise de l'univers de Blueberry. Les planches sont soignées et les personnages fignolés. Le décorum plus urbain que d'habitude est réussi là encore. Toujours joliment illustré et assez simple dans l'histoire, cet épisode de La jeunesse de Blueberry reste très correct.
