L'histoire :
Montserre, l'un des fils du Baron Or-Azur et de C'ian, tombe dans un trou alors qu'il jouait avec ses deux frères. Forque part chercher de l'aide, Brégor descend aider son frangin. Au fond de la cavité, les deux héritiers du Baron trouvent trois œufs, assez gros, qui plus est. Des monstres horribles mais inoffensifs en sortent, alors que le Chevalier Argherand et ses hommes viennent à la rescousse des deux frères. Le Baron Or-Azur est mis au courant de cette découverte qui pourrait bien être l'explication des tremblements de terre que son castel subit depuis quelques temps. Lanfeust est quant à lui en route vers les Baronnies, toujours accompagné de son fidèle ami Hébus, ainsi que du Chevalier Alcyblade. Alors que leur destination est encore loin, le troll sent l'odeur, proprement irrésistible, d'une femelle ! Le souci est qu'il s'agit en fait de Fées Plantes qui en voulaient à ses fameuses mouches ! Avec son tact habituel, Hébus se débarrasse de ces vilaines créatures volantes. Le troll et ses compagnons n'ont pas le temps de se satisfaire de cette victoire qu'une horde de trolls fonce vers eux !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une virée à Troy et dans les étoiles, Arleston et Tarquin ont choisi de ramener Lanfeust et Hébus sur leur planète d'origine pour y vivre de nouvelles péripéties. La nouvelle série, baptisée Lanfeust Odyssey, promettait énormément. Mais très vite, c'est une véritable désillusion qui nous a assailli. Si Didier Tarquin s'en sort avec les honneurs, c'est le scénario en lui-même qui se révèle vraiment bancal. L'humour est bien là, mais les effets du scénariste ne fonctionnent plus aussi bien, comme s'il manquait quelque chose. Cela vient probablement de la structure en elle-même de l'histoire, ponctuée de longueurs et de scènes inutiles. Prévu en 2 tomes, le récit se termine ici d'une manière un peu plus inspirée. Nous y voyons enfin notre héros recroiser la route de C'ian et affronter des créatures follement dangereuses. Arleston retrouve alors son inspiration au niveau des gags ; les rebondissements s'enchaînent de façon plus agréable et moins automatique. Certes, il ne faut pas s'attendre à être surpris, mais globalement, si l'on a aimé la série auparavant, il n'y a aucun risque de détester cet opus. Côté dessins, Tarquin remplit donc sa mission avec un trait qui lorgne peut-être plus vers le comics et le découpage qui va avec. Cet album n'atteint pas les sommets, mais il marque la volonté des auteurs de redresser la barre. L'édition proposée par Hachette offre son lot de bonus habituels et de parodies, rajoutant un cachet supplémentaire pour le lecteur.