L'histoire :
Au terme d’une randonnée a priori mouvementée, Mick et Annie arrivent enfin dans un patelin où ils vont pouvoir se laver et se restaurer (surtout pour l’estomac de Mick). Claudine, François et le chien Dagobert les retrouvent là rapidement. Autour d’une bonne table, Mick raconte sa mésaventure de la nuit précédente. Alors qu’Annie et lui traversaient un paysage escarpé et sinistre, ils ont été surpris par un orage. Plusieurs averses plus tard, ils devaient trouver refuge au sein d’une maison isolée. La vieille femme qui vivait là était sourde comme un pot. Elle craignait surtout les colères de son fils, si ce dernier apprenait qu’elle avait hébergé des touristes de passage. Néanmoins hospitalière, elle avait caché Annie sur un matelas dans un placard, et Mick sur un tas de paille, dans la grange. Or au beau milieu de la nuit, Mick avait été réveillé par un homme balafré et chauve qui l’appelait par son prénom ! Par la fenêtre brisée de la grange, il lui avait remis le plan pour localiser « le magot » ! Mick n’avait rien compris… il s’était rendormi et avait même cru à un drôle de rêve. Malgré tout, un plan chiffonné se trouvait bien dans sa poche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On le découvre dans la première case, sans rien savoir des circonstances premières : les cinq amis/cousins du Club des cinq sont donc En randonnées. Un flashback permet par la suite de faire un crochet par une anecdote de bivouac qui se révèlera importante par la suite… mais tant pis pour l’unité de lieu première. Ils randonnent sans doute « pour le sport », dans quelque chose qui ressemble au Pays de Galle, et à l’époque à laquelle l’écrivaine anglaise Enid Blyton a écrit le roman originel : l’année 1951. Peu d’élément permettent de situer précisément la date, étant donné que tout se passe dans la cambrousse, ou à proximité de bâtiments rustiques qui traversent les âges. Nos jeunes héros, qui ont le don pour se fourrer dans des histoires de gentil brigandage, sont confrontés à une affaire de recèle, qui passe par un peu de plongée sous-marine, un peu d’urbex (c’est ainsi qu’on appellera, 70 ans plus tard, l’exploration de bâtiments délabrés et abandonnés), un peu de traque par un fâcheux… et se termine comme un cheveu sur la soupe, par une narration de synthèse en 6 cases conclusives. L’adaptation de Nataël reste bon-enfant, légèrement artificielle dans la psychologie des personnages et authentiquement désuète. A quelques proportions exagérées prêt (notamment au niveau des larges hanches et des longues jambes) et des économies d’arrière-plans compensés par des aplats de couleurs, le dessin en ligne claire de Beja (le fils de Nataël), pas si éloigné des illustrations posées pour la mode féminine, se met quant à lui parfaitement dans le ton d’une aventure hors du temps.