L'histoire :
Mike S. Blueberry a été blessé lors d'une embuscade près de Heaven. Il se réveille dans le ranch de Tess Bonaventura. Celle-ci a soigné ses blessures et rappelle au lieutenant qu'elle a été sur le terrain de guerres. Les hommes lui avaient alors donné pour surnom : l'ange blanc. Red Neck est venu au chevet de son ami. Tous les deux évoquent l'accident mais surtout, ils comprennent qu'il s'agissait d'une mise en scène. L'homme que Mike a abattu était en effet au service ce Carmody... Plus tard, dans la nuit, des cow-boys sèment la pagaille à Heaven en faisant la fête bruyamment. Tout le monde sort dans la rue, se plaignant du vacarme qu'ils occasionnent. C'est le moment choisi par Red Neck pour apparaître à cheval, l'étoile de Marshal fixé à son veston. Alors que Mike doit se reposer pour reprendre son poste le lendemain, il se rapproche de la belle Tess...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La collection Blueberry proposée par les éditions Hachette rééditent en intégralité l'ensemble des séries mettant en scène le fameux lieutenant. Dans cette optique, Marshal Blueberry a été une saga parallèle assez courte, qui n'a inscrit que 3 albums à son compteur. Jean Giraud s'est occupé du scénario, en lieu et place d'un Jean-Michel Charlier mort peu de temps avant le premier opus. Or malgré de jolis efforts, le dessinateur n'est jamais parvenu à transcender ses idées. Durant les 2 premiers volets, le héros enchaînait les rebondissements grand-guignolesques et William Vance assurait comme il pouvait au dessin pour que l'ensemble soit au moins plaisant à regarder. Avec Frontière sanglante, Giraud livre donc son dernier récit de Marshal Blueberry. Le scénario est toujours aussi poussif, mais il a au moins le mérite de terminer quelques unes des énigmes narratives posées ici et là par l'auteur. On ne s'ennuie pas, mais on ne s'amuse pas non plus. Notons aussi que Vance a démissionné de son poste de dessinateur : c'est à Michel Rouge qu'incombe la lourde tâche de faire croire au western de haute tenue. L'artiste s'en sort avec les honneurs et fait même mieux que Vance. Son trait est efficace et fonctionne parfaitement dans ce registre. Dommage que les efforts de ce dernier soient gâchés par un récit ampoulé et maladroit...
