L'histoire :
Grippée, Camomille doit garder le lit. Et donc, elle ne peut plus profiter d’Océan, son cheval adoré, qu’elle monte quasi quotidiennement dans son club équestre, Les Quatre Fers. Pour compenser ce manque, elle exhume donc de la chambre de sa petite sœur son vieux cheval en caoutchouc… et bondit partout dans la maison sur son dos ! Plus tard, c’est Anaïs, la petite sœur, qui refuse de se laver. Après quelques arguments, elle finit par accepter, mais « à la mode Pompon » (son poney). Ce qui signifie : dans une immonde mare boueuse au fond du pré… A contrario de ce comportement, Océan adore prendre des douches, lui. Surtout lorsqu’il s’agit, ensuite, d’aller se promener dans le pré de la jument blanche dont il est follement amoureux. Le club des Quatre Fers accueille aussi un nouvel élève, métis et encore plus petit qu’Anaïs : Amine. La petite sœur prend donc le temps de lui présenter plusieurs montures avec lesquelles il est possible de débuter. Mais Amine n’est pas tout à fait rassuré. Au final, lui préfère monter sur le dos moelleux du chien, un vieux et pépère Saint-Bernard…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au bout de 5 albums, on commence à bien connaître la personnalité de chacun des protagonistes de cette série de gags et d’historiettes pour fillettes, prenant cadre dans un centre équestre. Et de fait, on finit par s’y attacher. Derrière l’héroïne Camomille, plutôt sage et passionnée par son canasson, l’intrépide petite frangine Anaïs et son poney Pompon rivalisent avec des rôles prépondérants. Mais il y a aussi le pote (et rival) Arthur, le patron bonne poire Monsieur Denis, le garçon d’écurie simplet mais efficace Rémi, les copines, les mulets, le client rustaud qui n’a toujours pas compris que l’équitation n’était pas un sport pour lui… Au menu de ce cinquième opus, un petit nouveau fait encore son entrée : Amine. Ce copain d’Anaïs (pour les bêtises) est métis et préfère monter le chien. L’autre thématique est la jambe que se casse Camomille durant un gros tiers de l’album. En running-gag, il faut bien lui trouver de tierces activités… Enfin, le scénariste Lili Mésange (alias Frédéric Brrémaud) n’oublie pas l’aspect didactique de sa série. Nous apprendrons cette fois l’origine chinoise de l’étrier et des éperons, ainsi que la vocation réelle du ruban rouge noué à la queue de certains chevaux. L’ensemble reste très agréablement mis en scène par le trait dynamique et expressif de Stefano Turconi, particulièrement à l’aise lorsqu’il s’agit de représenter les animaux dans des postures inhabituelles (l’éléphant-douche, Océan sur canapé…)